Confronté depuis plusieurs années à l'invasion de pigeons, le maire d'un village de l'Hérualt situé au nord-ouest de Montpellier a pris un arrêté autorisant le tir de carabine. Au grand dam d'une association de défense des oiseaux qui a déposé un recours en justice.
Le Maire de Saint-Georges-d’Orques a choisi de se débarrasser des pigeons qui ont envahi le cœur du village par des tirs à la carabine. Dans un communiqué parvenu aux rédactions, la PAZ ( Paris Animaux Zoopolis) association de défense des animaux, s'indigne de l'arrêté pris par le maire de Saint-Georges-d'Orques, dans l'Hérault autorisant les tirs sur les pigeons "C’est cruel et inefficace. Nous demandons au maire de prendre au sérieux la condition animale et de se tourner vers des méthodes éthiques.” explique Amandine Sanvisens, cofondatrice de PAZ.
Les pigeons pululent. Ils pourrissent la vie des gens. Nous avons tout essayé avant de recourir au tir.
Jean-François AudrinMaire LR de Saint-Georges-d'Orques
"Nous avons en permanence environ trois cents pigeons qui pourrissent la vie des habitants du village, qui ne peuvent plus déjeuner, ni dîner, ni étendre leur linge dehors avec des odeurs de fiente épouvantables. Ce sont en plus des oiseaux porteurs de maladies", répond le maire Jean-François Audrin interrogé par France 3 Occitanie.
"On a tout essayé"
"Le problème n'est pas nouveau. Nous avons tout essayé, d'abord le piégeage, pour les emmener ailleurs, mais certains habitants les nourrissaient ensuite grassement à proximité, puis l'effarouchement avec des fauconniers et des rapaces mais ça n'a pas marché. Nous n'avions plus le choix que ce recours aux tirs. Nous avons fait appel à un prestataire agréé", ajoute le maire.
"Nous demandons à la Mairie de Saint-Georges-d’Orques d’annuler les prochaines sessions de tirs, et de se tourner vers des méthodes de gestion des pigeons non létales", poursuit l'association PAZ qui a déposé un recours devant la justice.
Stérilisation
D'autres méthodes existent poursuit la PAZ Frontignan a à la fois choisi le recours aux pigeonniers contraceptifs et à la capture des pigeons. À Toulouse, la ville a installé des pigeonniers contraceptifs mais commandite en parallèle des campagnes de capture où elle demande à son prestataire de tuer les pigeons “non sains”, et de garder les autres en volière pour des opérations de stérilisation chirurgicale.
Nîmes a également fait le choix de la stérilisation des volatiles.