L'association Les Briscarts organisent la visite gratuite d'ateliers d'une cinquantaine d'artistes peintres et plasticiens à Montpellier ce week-end du 27 et 28 avril de 11h à 19h. De belles rencontres et des découvertes en perspective.
Deux fois par an, au printemps puis à l'automne, les Parcours d’Ateliers d’Artistes sont un événement incontournable de la vie culturelle de Montpellier.
Pour ce 34ème Parcours, 48 artistes accueilleront le public dans leurs ateliers à Villeneuve-lès-Maguelone, Lattes, Pérols, Sussargues et Montpellier.
Poussons la porte de deux ateliers du quartier Figuerolles à Montpellier.
Celui de Gisèle Cazihlac fourmille de couleur, de corps, de soleil. Elle dispose ses tableaux et prépare son atelier pour accueillir les visiteurs.
Des toiles foisonnantes, virevoltantes, des silhouettes qui volent, dansent, nagent dans un bleu piscine. Une humanité joyeuse.
"C'est au fil de mes expositions. Je me suis aperçue que, plus j'exposais, plus les gens commençaient à sourire et de voir les gens sourire devant mes toiles, j'ai eu envie de faire sourire mes personnages, de les faire nager, de les faire vivre en fait ! ", s'exclame Gisèle Cazilhac.
Touche à tout et artiste polymorphe, Gisèle Cazilhac jongle avec le pop art, la BD, les détournements de sens. Une peinture figurative, qui n’hésite pas à s'emparer des faits de société, comme le mariage pour tous, illustré ici par des mariés à tête d'instruments de musique, ou encore de cochons.
"J'ai eu envie de faire toute une série de mariages, assez humoristiques, en détournant le sens, à partir de vieilles photos de mariage des années 50. J'ai même pris des photos de mon oncle ou de moi-même", détaille l'artiste.
Coquelicots et utopies
De la poésie et de l'humour, il y en a aussi dans les œuvres de Debit de Beau. Artiste engagée, elle travaille à alléger un monde qui lui paraît lourd, à coups de coquelicots et d'utopies. Un univers sensible.
"Je crois que j'essaie de trouver de la légèreté car on en manque cruellement. Mais c'est vrai que dans le fond, il y a peut-être aussi une noirceur, qui n'existe pas dans toutes les images mais qui est réelle", explique Débit De Beau.
Et l'artiste n'hésite pas à coller ses compositions sur les murs de la ville. Comme ici, rue du Père Bonnet, où les habitants retrouvent leur portrait sur leur façade de maison.
"C'est vraiment pour aller au-devant des gens. Tout le monde ne va pas voir des expositions, c’est une démarche volontaire. Alors que, collées sur les murs, on les chope par surprise ! C'est ce qu'on appelle du street art", détaille DDB.
Les visites d'ateliers et l’exposition à la salle Saint Ravy sont entièrement gratuites, le plan et les adresses sont disponibles sur le site : briscarts.com