Le Pavillon Populaire de Montpellier rend hommage à un photographe méconnu. L'américain William Gedney est à l'honneur jusqu'au 17 septembre.
Parades gays, mouvements hippies de San Francisco et autres photographies de rue, William Gedney se faufile dans la société des années 80. Il est de ceux qui se faisaientt oublier. Oublier de ses sujets, mais aussi des critiques photos américains. Il n'a jamais bénéficié de la gloire qu'il méritait, c'est du moins ce qu'estime le commissaire de l'exposition, Gilles Mora.
De son oeuvre, on retient surtout sa discrétion. Souvent en retrait, le photographe parvient à saisir des moments, comme si ceux qu'il photographiait avait omis sa présence.
Mais William Gedney est aussi le photographe de sujets durs comme sa série sur une famille de 12 enfants d'une région minière du Kentucky durement touchée par la crise économique. Une seule oeuvre de son vivant, il marque cependant la culture photo américaine.
Il décèdera comme une rockstar, dans la solitude, deux ans après avoir découvert sa séropositivité.
Toute première rétrospective du photographe américain William Gedney, le pavillon populaire de Montpellier le met à l'honneur jusqu'au 17 septembre.