Ce mercredi 26 août, tandis que le Ministre de l'Education nationale a tenu une conférence de presse sur la rentrée, les syndicats d'enseignants ont été reçus par la rectrice d'académie de Montpellier (Hérault).
Moins d'une semaine avant la rentrée, la frénésie habituelle de fin d'été a repris dans les papeteries du centre-ville de Montpellier. Entre listes de fournitures et inscriptions aux ateliers extra-scolaires, les familles s'activent. Même si toutes ont conscience que le retour dans les classes, cette année, sera bien particulier.
En témoigne cette mère : "On a tout prévu : les fournitures, les activités… Tout. Après, on ne sait jamais. On peut juste espérer que ça se passe bien, et qu’il n’y ait pas de confinement ou de mesure spécifique." Si l'un de ses fils n'a qu'une hâte ("revoir [ses] copains"), l'autre recconaît une inquiétude : "J'espère que ça sera une rentrée comme les autres, même si je ne sais pas trop..."
Le port du masque obligatoire
Des doutes que le ministre de l'Education nationale a tenté de lever en partie ce mercredi 26 août. Au cours d'une conférence de presse, il est revenu sur les mesures qui pourraient être envisagées pour contenir l'épidémie tout en assurant la continuité scolaire, comme l'éventualité de tests aléatoires au sein des classes ou une limitation des mélanges de classes dans les zones actives de circulation du virus. Il va surtout falloir composer avec le port du masque, désormais "une fourniture comme une autre", a rappelé Jean-Michel Blanquer. Une mesure systématique pour les enseignants, mais aussi pour les élèves à partir de 11 ans, et "pas seulement quand il n'y a pas de distance physique".
Voilà qui n'effraie pas cette collégienne, en passe de rentrer en troisième : "C’est comme d’habitude, assure-t-elle. Il n’y a rien qui a changé, à part le masque ! Ça va être un peu dur au début, mais après on va s’habituer. Ça va aller !" "C’est surtout le fait de ne pas pouvoir visiter mon lycée qui m’a fait bizarre", abonde un autre adolescent, futur élève de seconde.
Réunion au rectorat
Au sein de l'académie de Montpellier, ce mercredi devait aussi être le jour des éclaircissements puisque la rectrice recevait les syndicats d'enseignants. Malgré ce rendez-vous, les inquiétudes semblaient subsister. "Elle nous fait confiance, mais la difficulté que nous pointons, c’est que nous n’avons pas de moyens supplémentaires, en particulier en termes humains, pour cette rentrée qui va, quand même, être très différente des autres", a réagi Dany Bénézet, du SNUipp-FSU Gard.
"Comment rattraper ce qui n’a pas été fait au printemps dans des classes qui sont toujours très chargées au collège ?, s'interroge également Hervé Fumel, représentant SNES/FSU. On a 30 élèves, et, en lycée, on est à 35 élèves par classe !" Mardi, plus de 12 millions d'élèves feront leur rentrée. Au lycée notamment, certains ne sont revenus en cours que quelques jours depuis la fermeture des écoles le 16 mars.