Depuis l’application du 49-3 pour faire passer la réforme des retraites, de nombreuses manifestations non déclarées ont eu lieu à Montpellier. Une colère qui a des impacts notamment auprès de certains restaurateurs.
"Que voulez-vous que l’on fasse… on subit !", Richard Fabre semble dépité. Restaurateur, ce propriétaire d’un bar-brasserie, place de la comédie, est en première ligne lors des manifestations nocturnes dites "spontanées" à Montpellier.
Des manifestations nocturnes non déclarées
Elles ont commencé de façon pacifique le 16 mars 2023, juste après que le gouvernement ait dégainé son arme législative le 49-3.
Mais les soirées suivantes, le ton n’est plus le même. Les forces de l’ordre sont dépêchées sur place. Place de la comédie, l’heure n’est plus à la revendication pacifique.
Inquiétude d’un restaurateur
"C’est inquiétant et perturbant. Il y a des gens imbibés d’alcool. Des palettes sont brûlées près de la statue des trois grâces", nous raconte Richard Fabre, le président de la branche Bar-Brasserie à l’UMIH 34.
En terrasse les gens ont peur. Quand cela chauffe, la clientèle part. On fait attention au personnel et au mobilier.
Richard Fabre
Des débordements il y a en eu durant deux nuits. Quand cela arrive, ce professionnel de la restauration n’appelle pas la police car elle arrive rapidement. « On attend que cela se passe ».
Triple peine
Après les gilets jaunes, la Covid, c’est maintenant les débordements liés aux manifestations illégales contre la réforme des retraites, qui impactent l’activité de ce restaurateur. Pour l’instant, le préjudice n’est pas quantifiable, mais il espère que cette page sera vite tournée.