Le Premier ministre demande un renforcement des contrôles de pièces d'identité dans les bars et les restaurants. La décision est mal accueillie par les restaurateurs à bout de souffle et par les policiers déjà très sollicités. Exemple à Montpellier.
Le Premier ministre Jean Castex l'a annoncé mardi 21 décembre au soir : les préfets devront veiller à renforcer les contrôles de pass sanitaires dans les restaurants et les bars. L'objectif : durcir le ton face à la multiplication des faux pass.
Cette décision est mal accueillie du côté des contrôleurs, comme des contrôlés.
"On a l'impression d'être flics"
Fabien Moragon, UMIH Hérault
Les restaurateurs, déjà très impactés par la crise, accusent le coup de cette lutte contre les faux pass sanitaires. Ils sont sollicités pour vérifier que l'identité des détenteurs de pass est la bonne.
Fabien Moragon, vice-président de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie de l'Hérault, explique: "On a l'impression d'être flics. La base de notre métier est de donner du plaisir aux gens, or là on entre dans une situation où on doit contrôler l'identité de nos clients."
Des policiers surchargés
Ce durcissement des règles n'est pas le bienvenu non plus du côté des policiers. Bruno Bartocetti, secrétaire pour la zone sud du syndicat SGP-FO, détaille : "C'est difficile pour nous d'être sur tous les ponts. On nous demande d'être prioritaire sur cette nouvelle mission mais les missions d'urgence resteront notre priorité."
C'est difficile pour nous d'être sur tous les ponts
Bruno Bartocetti, syndicat SGP-FO police
Car en cette période de fêtes, les missions d'urgence de la police sont ailleurs. Bruno Bartocetti l'assure : "Nous avons toujours le plan Vigipirate renforcé et en fin d'année les violences commises par des personnes sous emprise de l'alcool."