Dans un entretien au Monde, le directeur de Smoove, start-up héraultaise en passe de gagner le prochain marché des Vélib à Paris, explique que "les salariés actuels de Vélib’seront tout à fait prioritaires."
Le consortium Smoovengo, confirmant être "en passe de gagner le prochain marché des Vélib'" à Paris, a assuré mardi être prêt à reprendre les salariés de la filiale de JCDecaux, actuel détenteur du marché, qui manifestaient mardi pour leur emploi. "La dimension sociale du projet" est "une priorité du syndicat Vélib'Métropole
et de Smoovengo", souligne dans un communiqué ce consortium composé de la start-up héraultaise Smoove, et d'Indigo, Mobivia et Moventia.
"Si le marché lui est notifié, Smoovengo débutera les dialogues de recrutement de ses équipes dans le cadre d'une démarche bien évidemment largement et prioritairement tournée vers les salariés de l'actuel exploitant en proposant à tous ceux que ce dernier ne voudrait pas garder pour ses activités publicitaires de rejoindre Smoovengo", poursuit le consortium.La dimension sociale du projet est une priorité
Une centaine des 315 salariés de Cyclocity, filiale du service de vélo en partage de JCDecaux, ont manifesté mardi matin devant la mairie de Paris pour que toutes les parties prenantes au renouvellement du marché s'engagent à garder, ou à inciter garder, l'effectif actuel.
"La victoire par le dumping social est inacceptable", a réagi JCDecaux dans un communiqué. Le groupe, qui avait menacé samedi de "conséquences juridiques", a de nouveau affirmé que son offre a obtenu "de meilleures notes (...) sur tous les critères de notation non financiers". "La qualité, la réactivité et la fiabilité ont un juste prix", a insisté le concurrent éconduit.
"Dans un contexte où les collectivités ont des finances publiques tendues, nous avons simplement fait la proposition la plus honnête et la plus juste répondant au cahier des charges. Notre structure de coût est a priori plus efficace, Nous proposons des infrastructures mieux conçues que notre concurrent," explique Laurent Mercat, le patron de Smoove, dans un entretien au Monde. "80 % de la valeur ajoutée de nos équipements vient de France !" poursuit-il.Nous avons simplement fait la proposition la plus honnête et la plus juste