80 % des agents SNCF en charge de l'alimentation électrique des trains sont en grève depuis une semaine. Ils réclament des embauches pour compenser leur sous-effectif chronique. Une grève qui pourrait provoquer de graves perturbations sur le trafic.
Le mouvement reste silencieux pour le grand public pour l'instant, mais il pourrait avoir des conséquences très importantes s'il se poursuivait. 80 % des agents SNCF en charge de l'alimentation électrique des trains sont en grève depuis une semaine. Ils réclament des embauches pour compenser leur sous-effectif chronique.
Ce vendredimatin à Montpellier, le comité d'accueil des grévistes attend devant l'entrée du poste de commande de l'alimentation électrique du réseau, située au sein de direction régionale.
Depuis la rue, on peut entendre les quolibets et les applaudissements ironiques. Ils saluent l'arrivée du cadre qui vient tenir l'astreinte à la place des grévistes.
Depuis une semaine, 80% des agents de ce service font la grève. "Ils ne la respectent pas du tout, c'est un mépris envers nous. Et là, par contre, il n'y a pas de respect", déclare Christophe Chastan, agent équipement alimentation ligne électrique SNCF de Perpignan, syndiqué à la CGT.
Pour faire fonctionner les trains, il faut transformer l'électricité haute tension en énergie utilisable par la SNCF dans les sous-stations qui jalonnent le réseau. Il y en a 50 en Languedoc Roussillon.
Pour les entretenir, le service compte 60 agents, c'est insuffisant pour les grévistes.
"On a de grandes difficultés par rapport au sous-effectif. Des difficultés liées aux problèmes des missions d'agents, notamment par rapport à l'attractivité des 3/8. Il y a des difficultés de recrutement, de formations. Et aujourd'hui, ça fait deux mois que l'on essaie de négocier avec l'entreprise pour augmenter le nombre d'agents, recruter plus et on se heurte à un mur qui ne veut rien entendre, " détaille Loïc Baïbarral, CGT, agent équipement Equipement Alimentation ligne électrique SNCF de Montpellier.
Grève reconduite
La grève à été reconduite ce vendredi faute d'accord.
Si la surveillance du réseau est assurée par des cadres, plus aucun agent de maintenance n'est en service dans la région.
"Donc, s’il y a une avarie sur la ligne, il n'y a personne pour venir réparer, donc le train s'arrète", prévient Morgane Hazebroucq, CGT, Agent équipement Equipement Alimentation ligne électrique SNCF.
Après une semaine de conflit, il n'y a eu aucune avarie malgré la canicule. Mais ce week-end sera très orageux. Une nouvelle assemblée générale des salariés est prévue lundi pour décider des suites du mouvement.