Témoignage. Ce retraité chute de la table d'opération, un "glissement inexpliqué du patient" selon l'hôpital

Publié le Écrit par Vincent Le Goff

Il venait pour une hospitalisation du dos. Bruno Branchu, retraité, est tombé de la table d'opération, le 7 mars 2024, au service de neurologie du CHU de Montpellier. Il assure que ses douleurs se sont aggravées, après son réveil. Il a porté plainte contre l'hôpital.

Il ne demande que des excuses. Bruno Branchu, 65 ans, "ne veut rien laisser passer". Le retraité attend des réponses de la part du CHU de Montpellier. Le 7 mars dernier, lors d’une opération de ponction, il chute de la table d’opération, pendant une intervention réalisée par le service neurologie. "Quand on me l’a dit par la suite, je n’ai pas compris, j’ai pris ça un peu dans le vent", affirme-t-il. "Moi je veux bien croire à une erreur humaine, mais faire tomber quelqu’un alors qu’il y a du monde dans le bloc, je ne comprends pas".

Pendant l'anesthésie

Opéré du dos il y a cinq mois, Bruno Branchu se plaignait de douleurs à la cuisse. Le résultat est tombé, après une IRM : le sexagénaire souffre d’une compression au niveau de la moelle épinière. S'ensuit l'apparition d'une bactérie, dont l'origine est inconnue.

Après deux hospitalisations, les douleurs, toujours vives, se sont développées après la chute, intervenue il y a quelques semaines. Un accident survenu alors qu’il était toujours sous anesthésiant. Bilan : le sexagénaire peine à se déplacer à son domicile.

"Je marche avec une béquille maintenant. Le pire, c’est quand je suis allongé. Je ne peux pas me lever sans ma femme". Pour lui, obligation d’alterner entre doses de morphine, et anti-inflammatoires.

Une affaire aux mains de la justice

Un compte rendu médical a été réalisé à la suite de la dernière opération. Le document relate un "glissement inexpliqué du patient avec chute de la table d'examen" en "fin de procédure".

Pas suffisant pour le Sétois. Il a déposé plainte contre l’hôpital. "C’est le seul moyen pour faire réagir, je regrette d’en arriver là, mais je veux connaître les tenants et les aboutissants. Je veux juste la vérité. Je n’ai aucune réponse de leur part, aucun signe d’excuses".

De son côté, le CHU de Montpellier ne souhaite pas commenter cette affaire étant "astreints aux obligations de confidentialité et de secret permettant la préservation de la vie privée de ses usagers". L’établissement rappelle en revanche que les équipes sont invitées, en cas de "survenue d’évènements indésirables, à réaliser des démarches d’évaluation et d’identification des causes de survenue de ces évènements". 

C'est dommage d'en arriver là, mais je ne lâche rien.

Bruno Branchu, retraité

Une réponse peu suffisante pour le principal concerné, qui regrette de "ne plus courir comme avant." "Aujourd’hui il est très difficile pour moi de faire 400 mètres. C'est dommage d'en arriver là, mais je ne lâche rien".

Le CHU de Montpellier indique se tenir à disposition de la justice pour "participer pleinement" à la manifestation de la vérité médico-légale.

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