TEMOIGNAGES. Privés de téléphone portable après l'incendie d'antennes relais, "il faut espérer qu'il n'y ait pas d'incident grave"

Les trois antennes relais qui permettent le fonctionnement du réseau de téléphonie mobile et d'Internet sur les communes d'Argelliers et de Viols-le-Fort, dans l'Hérault, ont été incendiées dans la nuit du 30 avril au 1er mai. Des réparations longues sont à prévoir et cet acte de vandalisme complique le quotidien des habitants.

"C'est marqué connection impossible, c'est toujours pareil, je ne comprends pas pourquoi cela ne marche pas, même avec la connection wi-fi", constate cet habitant, son téléphone à la main à l'intérieur du bar du village. 

Un peu à droite, un peu à gauche, malgré ses efforts, le téléphone mobile de Radu Ionesco a bien du mal à capter un réseau. A Viols-le-Fort (Hérault), même si les messageries instantanées type Whatsapp ou Télégram, et certaines box Internet fonctionnent à peu près, le quotidien est compliqué. 

"On est vraiment, à certains moments, sans aucun contact, sans téléphone. Or j'ai un mari qui est handicapé et je suis très ennuyée", confie cette retraitée. 

"Nous les chefs d'entreprise, on travaille énormement avec notre portable personnel pour passer des commandes. Là, par exemple, hier soir j'avais une paëlla de commandée mais avec le temps, on ne savait pas si elle allait être annulée ou pas. Donc, il a fallu que je me déplace en voiture jusqu'à un endroit où l'on capte pour avoir un message", relate Pierre Michel, artisan boucher.

Plusieurs semaines d'attente 

Les trois antennes relais du réseau mobile ont été incendiées il y a deux semaines. Une enquête est en cours. Cet acte de vandalisme déconcerte la maire du village. "Même pour nous, au sein de la mairie, c'est un peu compliqué. Je peux être appellée à tout moment. Récemment, on a essayé de me joindre et cela n'a pas été possible. Il faut espérer qu'il n'y ait pas d'incident grave parce que je suis injoignable", déplore Anne Durand, maire (SE) de Viols-le-Fort. 

Dans cette commune au pied du Pic-Saint-Loup, les habitants s’entraident et s’adaptent avec philosophie. "On apprend à vivre autrement, mais on voit la gène occasionnée pour simplement communiquer", constate ce jeune. "Heureusement, on a toujours Internet sur les box à la maison, c'est pas plus mal non plus que le téléphone ne sonne pas tout le temps", confirme son ami.  

Mieux vaut être patient. Les réparations du réseau prendront sans doute plusieurs semaines.

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