Le MHR a fait parler la poudre. Pas de surprise cette fois : après son exploit en barrages à Toulon, Lyon, trop limité, a rendu les armes en demi-finales face au favori Montpellier, qualifié vendredi avec autorité et sans trembler (40-14) pour sa première finale du Top 14 depuis 2011.
Montpellier était injouable. Le Lou est mort vendredi soir.
Le MHR a fait parler la poudre
En 2011 lors de sa dernière finale de Top 14, le MHR avait fait irruption au Stade de France (défaite face à Toulouse) à la surprise générale sous les ordres de Fabien Galthié, à la tête d'une équipe essentiellement composée de joueurs du cru (Trinh-Duc, Picamoles, Tomas, Ouedraogo) et de seconds couteaux. Pas sept ans plus tard: le Racing 92 ou Castres, qui s'affrontent samedi, rencontrera samedi prochain à Saint-Denis une équipe attendue à ce stade, constellée d'internationaux expérimentés.
Souriez, vous êtes en finale pic.twitter.com/3lhDXQ6X0y
— Montpellier Rugby (@MHR_officiel) 25 mai 2018
Montpellier (enfin) en finale
Une formation qui a terminé en tête de la phase régulière pour la première saison avec à sa tête Vern Cotter. Le Néo-Zélandais, sacré en 2010 avec Clermont, a été embauché à prix d'or par le président Mohed Altrad pour apporter au club ce premier grand titre tant attendu. Avec un effectif renforcé par les champions du monde Ruan Pienaar et Aaron Cruden, excellents vendredi, et Picamoles, Cotter a réussi là où son prédécesseur Jake White avait échoué ces dernières saisons: atteindre la finale (défaite en demi-finales en 2016, en barrages en 2017).
#TOP14 I #MHRLOU
— Tribune Sports (@TribunSports) 25 mai 2018
Fulgence Ouedraogo: "La finale ? On y va avec des prétentions c’est certain"
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Une dernière marche pour le MHR
Si la dernière marche, la plus haute, reste à gravir, ce MHR a toutes les armes pour: un paquet d'avants toujours aussi dominant, une charnière Pienaar-Cruden maître du tempo et de son sujet, la puissance et la vista de François Steyn et Nemani Nadolo derrière. Et, globalement, une sérénité impressionnante. "On a bien travaillé cette saison sur la maîtrise de notre jeu, la maîtrise de soi. Sur la gestion des temps forts et faibles", avait ainsi expliqué Cotter cette semaine.
Même @lequipe mdr. cette fameuse chanson des marseillais va être repris partout. #MHRLOU pic.twitter.com/qwFbSeZJ2q
— MichLienardRacin (@michelkempf) 26 mai 2018
Le Lou est mort
La marche était trop haute pour le LOU, qui disputait la première phase finale de son histoire moderne, seulement deux ans après sa remontée dans l'élite. Qui plus est décimé derrière, avec notamment l'absence de son ouvreur Lionel Beauxis (blessé) et de son arrière Delon Armitage (suspendu). Après avoir arraché au bout de la prolongation à Toulon sa qualification (19-19, au nombre d'essais inscrits), il est tombé sur une équipe bien mieux rodée. Et qui n'a aucunement souffert, comme redouté, du manque de rythme, après trois semaines sans jouer depuis son dernier match, à... Lyon. Le MHR a ainsi démarré pied au plancher par une longue action qui a donné le ton de la partie.
#DemiesTOP14
— TOP 14 Rugby (@top14rugby) 25 mai 2018
Une haie d'honneur pour clore cette première demi-finale entre le @MHR_officiel et @LeLOURugby #MHRLOU pic.twitter.com/wMGH2N9F5G
Montpellier trop fort
Sur l'ensemble du match, Montpellier a contré le LOU sur ses points forts: la touche, le jeu au pied d'occupation et les regroupements, où les Rhodaniens n'ont pas imposé leur loi. C'est ainsi sur un contre-ruck, après un astucieux coup de pied à suivre de Pienaar, que Nemani Nadolo a marqué son 19e essai de la saison, en coin, résistant au plaquage de deux Lyonnais (24e, 16-6). Liam Gill, le poison des regroupements, a lui été sanctionné pour avoir empêché la libération du ballon à proximité de sa ligne: carton jaune, pénalité jouée vite par Pienaar, pour le deuxième essai héraultais, signé Alexandre Dumoulin (38e, 23-9).
C'était finalement le dernier match de sa carrière ce soir ! Un max de #RT pour @MichalakFred, pour l'ensemble de sa carrière mais aussi pour ce qu'il a apporté à notre club : un grand #Monsieur !#Bravo & #Merci Fred !#TEAMLOU pic.twitter.com/hAhcJQ006o
— LOU Rugby (@LeLOURugby) 26 mai 2018
Clap de fin pour Michalak
Deux autres essais (Picamoles 48e, Willemse 72e) donnant au score des allures de correction suivront pour le MHR, qui a, à l'inverse du RCT, concrétisé toutes ses occasions de marquer. Ainsi s'arrête la saison de l'équipe de Pierre Mignoni, qui a sauvé l'honneur en fin de match (essai de Mike Harris, 78e) et s'est cependant placée sur la carte très dense du rugby français. Ainsi s'arrête également l'immense carrière de Frédéric Michalak, entré en jeu sous les ovations du public du Parc OL à la 62e minute. Il aurait aimé prolonger le plaisir une semaine de plus.
Merci pour vos messages qui me vont droit au cœur
— Fred Michalak (@michalakfred) 19 décembre 2017
Promis, je vais savourer les 6 prochains mois @top14rugby