En Occitanie, près d’un quart des enfants de moins de 11 ans vivent dans un ménage pauvre. Situation familiale, logement, absence d'équipements scolaires, médicaux et de loisirs, une étude de l'Insee révèle des conditions de vie disparates selon les endroits.
En 2019, sur les 706 400 enfants de moins de 10 ans vivant en Occitanie, 24 % faisaient partie d’un ménage en situation de pauvreté. Un taux plus important que la moyenne de France métropolitaine (21 %).
L’Occitanie est la 3e région pour la proportion d’enfants pauvres, après les Hauts-de-France et Provence-Alpes-Côte d’Azur (25 %).
Le record pour Béziers
Toulouse et Montpellier abritent respectivement 15 300 et 11 800 jeunes enfants pauvres en 2020. Les hypercentres accueillent des familles aisées et la pauvreté des enfants se concentre dans des quartiers périphériques. À Perpignan, 6 600 enfants vivent en dessous du seuil de pauvreté. À Nîmes, 8 200 enfants de moins de 11 ans sont en situation de pauvreté.
Le taux de pauvreté des enfants de moins de 11 ans atteint 52 % à Béziers et 50 % à Perpignan. Il est également élevé à Nîmes (45 %), à Montpellier (37 %) ainsi qu’à Toulouse (29 %). Toutefois, la situation au sein de ces grands centres urbains varie fortement selon les quartiers
40 % des enfants vivent dans un ménage pauvre
La moitié de ces ménages a un niveau de vie inférieur à 1 410 euros par mois, c'est 240 euros de moins que le niveau de vie médian en Occitanie et 330 euros de moins que celui de France métropolitaine. Les enfants y sont particulièrement confrontés à la pauvreté dite "monétaire", c'est-à-dire, le manque d'argent. Près de quatre jeunes enfants sur dix vivent dans un ménage en situation de pauvreté.
Aujourd’hui, l’@InseeOccitanie publie une étude montrant qu’un enfant sur quatre est confronté à la pauvreté en Occitanie en 2020
— Insee Occitanie (@InseeOccitanie) February 8, 2024
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Plus d’un enfant sur dix a au moins un de ses parents en recherche d’emploi depuis plus d’un an.
Familles monoparentales
De plus, trois jeunes enfants sur dix ont des parents peu ou pas diplômés et deux enfants sur dix des parents issus de l’immigration, caractéristiques qui accentuent les difficultés d’insertion professionnelle.
Des difficultés observées dans les familles monoparentales où le risque de pauvreté est beaucoup plus élevé : un quart des jeunes enfants vivent avec un seul parent, le plus souvent leur mère.
Logements sociaux et surpeuplés
Un jeune enfant sur cinq vit dans un logement surpeuplé. Un quart de ces familles vit dans un logement social. Néanmoins, les enfants vivant dans ces territoires bénéficient de la proximité des équipements et des services, comme les écoles maternelles et élémentaires. De plus, ils peuvent accéder à de nombreux équipements sportifs et culturels (terrains de jeux en extérieur, skateparks, salles multisports, médiathèques, cinémas, musées…), des activités qui favorisent le lien social.
Les plus favorisés autour des grandes villes
Parmi les enfants les plus favorisés, 65 400 des moins de 11 ans vivent dans des périphéries proches de Toulouse et de Montpellier, mais aussi à proximité de Perpignan. Ils y bénéficient d’un cadre de vie privilégié. Le niveau de vie des familles avec de jeunes enfants y est le plus élevé, 2 080 euros par mois. Quatre enfants sur dix ont au moins un parent occupant un poste de cadre.
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