Mis en place depuis plus de trois siècles, le marché du Plan Cabanes à Montpellier a connu ses dernières années une importante baisse de fréquentation. Ses commerçants demandent désormais de l'aide auprès de la Mairie et notamment de trouver de nouveaux commerçants.
Dans le centre-ville de Montpellier, l’emblématique marché de Plan Cabane s'éteint à petit feu.
Ces dernières années, la fréquentation a diminué devant les étals. "Avant, c'était impressionnant. Cela fait 20 ans que je suis là. Aujourd'hui, je fais une centaine d'euros à la journée, décrit Victor Hugo, l'un des commerçants. Avant, je pouvais faire 500, 700, 800 €. Je suis attaché à ce marché."
Un accès restreint à la voiture
En cause notamment, un accès restreint en voiture, et une diminution du nombre d'étals. "On a perdu beaucoup de dessertes du marché. J'ai remonté dans beaucoup de commissions au sein de la Mairie la fermeture de certaines rues. On a perdu tout cet accès côté Arceaux. On a perdu de la fréquentation, même si certaines personnes viennent en vélo", exprime Thierry Casé, représentant des commerçants du Marché du Plan Cabanes.
Des commerçants déplorent également la présence du trafic de stupéfiants à proximité.
En place depuis plus de trois siècles, le marché accueillait dans les années 2000 au moins deux fois plus d'exposants. Aujourd'hui, les clients sont essentiellement des habitués. "Quand j'étais gamin, les commerçants se touchaient. Vous voyez ce qu'il reste", décrit l'un d'entre eux. "Je croyais qu'ils étaient en vacances, réagit une autre. Ce que j'aime bien, c'est la qualité, le choix. J'aime bien tout trouver au marché, en fait".
"Redynamiser le marché"
"On demande à la Mairie, pour sauver le marché, de nous trouver des commerçants, essentiellement alimentaires, pour redynamiser le marché et remonter en gamme", exprime Thierry Casé, représentant des commerçants du Marché du Plan-Cabanes.
Contactée, la municipalité dit chercher des solutions. Une commission générale est prévue entre commerçants et municipalité, le 23 septembre prochain.
Reportage de Guillaume Richaud et Sylvie Bonnet.