Le street fishing, ou pêche de rue, est très populaire dans plusieurs villes de France. C'est le cas à Montpellier, propice à ce type de pêche, puisque la métropole compte plusieurs plans d'eau, lacs, canaux et rivières. Une pratique qui change l'image vieillotte et rurale de la pêche traditionnelle. Ce nouveau loisir urbain est très tendance auprès des ados et des jeunes.
Au milieu des immeubles, en plein centre-ville de Lattes dans la métropole de Montpellier, un groupe de jeunes pêchent au bord de l'eau.
Ne les appelez pas pêcheurs ! Non, ce sont des street fishers, des pêcheurs de rue.
En 2022, près de 138 000 mineurs étaient titulaires d'une carte de pêche en France. Soit, 17% de plus qu'en 2019. Au total, les moins de 25 ans représentent 30% des effectifs, donc 445 000 personnes. Mais tout les pêcheurs n'ont pas forcément une carte de pêche, pourtant obligatoire.
Le groupement des industries françaises d'articles de pêche estime à 220 000 le nombre de street fishers en France.
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L'art du street fishing
A Lattes, des ados ont l'habitude d'aller pêcher à la mer ou à la montagne, mais ils préfèrent le milieu urbain.
"C'est vachement plus pratique, il y a une boulangerie à côté, si on a soif ou faim, c'est près de tout", explique un jeune street fisher à Valentine Leboeuf et Audrey Guirand, journalistes à france 3 occitanie parties à la pêche. Un copain ajoute : "Il y a plus de poissons dans un lieu comme cela. C'est plus regroupé, plus petit, c'est très accessible pour non sans voiture."
On peut pêcher de la carpe, du carnassier, du silure ici. C'est tranquille, près de chez moi et on est entre potes.
Un jeune street fisher de Lattes
Fini le pêcheur solitaire et immobile, assis sur son pliant. La nouvelle génération modernise ce loisir ancestral. Le matériel est réduit au strict minimum, léger et peu encombrant, idéal pour la mobilité.
"On bouge d'un bassin à l'autre, on change de rive ou on va vers les écluses le long du canal", confirme un jeune.
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Tendances jeune et no-kill
La pratique du street fishing cartonne sur Instagram et compte de plus en plus d'adeptes et de pasionnés.
Sur les bords du Lez, les riverains se sont habitués au street fishing.
"C'est la joie de pouvoir pêcher pas loin de son domicile. C'est très bien pour les jeunes", affirme une promeneuse des bords du Lez. "C'est chouette, mais c'est fou de penser que l'on peut pêcher dans une eau de ville qui doit être certainement polluée", tempère une passante.
Pas d'inquiétude, le street fisher pratique le no-kill. Il attrape puis relâche le poisson. De temps en temps, il fait une photo de sa prise et la poste sur les réseaux sociaux, pour la convivialité.
C'est un moment de détente. S'il y a un poisson au bout de la canne, c'est un plus. Sinon, c'est pas grave, on reviendra demain. C'est juste le plaisir de pêcher.
Un street fisher à Montpellier
Depuis la fin du confinement, la fédération nationale de la pêche a enregistré une hausse de 3% des ces cartes annuelles, principalement chez les moins de 18 ans.
