A Frontignan, un camping accueille des réfugiés ukrainiens. Des familles, qui après l'accueil d'urgence, vont trouver ici le temps de se poser et d'organiser leur nouvelle vie : école pour les enfants, travail, logement ou retour en Ukraine.
Après un long périple en voiture, cette famille ukrainienne arrive au camping de l'Institut de Gestion Sociale des Armées à Frontignan. Ici, commence pour eux la deuxième étape de l'accueil des réfugiés. Une fois gérée l'urgence, il est temps de se poser un peu dans un mobil-home.
"Merci beaucoup ! C'est propre, c'est joli ! Il y a de la place pour dormir, nous avons de quoi préparer les repas, merci !" s'exclame cette jeune mère de famille ukrainienne.
C'est Paul qui les accompagne dans leurs premiers pas. Sa mère est ukrainienne, alors il sert aussi de traducteur pour l'association Coallia, en charge de l'accueil. Les travailleurs sociaux s'efforcent d'élaborer des prises en charge adaptées à chaque famille.
"La plupart arrivent en se disant : 'on est là pour quelques temps mais on va rentrer chez nous'".
Christophe Cavard responsable régional Coallia
"Tous, et c'est unanime, veulent retourner en Ukraine. Pour autant, peut-être que la situation ne permettra pas de le faire. Et deuxième élément, ils viennent avec ce qu'ils sont, des problématiques de santé parfois. Et la question de l'enfant aussi, il y a beaucoup d'enfants sur le site et il faut aussi traiter la question de l'avenir de ces enfants pour les jours qui arrivent", explique Christophe Cavard, responsable régional de l'association "Coallia ".
La scolarisation des enfants
Soixante enfants sont ici avec leurs familles. Des mères seules en grande majorité, comme Lyudmyla, partie de Kiev au début du conflit. Elle est installée dans un mobil-home depuis deux semaines. Nazar, son plus jeune fils, suit les cours de son école ukrainienne en visioconférence une demi-heure le matin. Puis elle l'aide à travailler mais son premier souhait, c'est de les scolariser.
"J'ai trois enfants et c'est mieux qu'ils aillent à l'école pour apprendre le français parce que c'est plus facile pour vivre ici. On ne sait pas combien de temps on va rester ici, c'est pour ça qu'il faut étudier et apprendre la langue", confie Lyudmyla dans un Français tâtonnant.
Comme les quelques 200 réfugiés accueillis à Frontignan, Lyudmyla va pouvoir rester ici jusqu'au 30 septembre. Du temps et de la stabilité pour envisager l'avenir plus sereinement.