Après avoir subi durant six mois, une réparation structurelle majeure, le pont Tivoli de Sète a commencé à être remonté ce jeudi. Les automobilistes pourront à nouveau emprunter le pont début juillet. Au final, la durée total du chantier aura donc été de 7 mois, pour une facture de 2,5 millions.
C’est pour faire face à d’importantes dégradations dues à la corrosion que la Région, en accord avec la ville de Sète, gestionnaire de la voirie portée, a lancé en novembre dernier la réhabilitation de cet ouvrage emblématique à Sète.
Le chantier a été mené par le groupement d’entreprises Baudin Châteauneuf, SPIL et Artcad. Ces opérateurs ont dû composer avec plusieurs contraintes dont le maintien du trafic maritime et piéton et le respect de l’environnement et de l’architecture du pont.
Les conditions météorologiques ont également pesé dans le déroulement du chantier.
La dépose du pont
Avant que le pont ne soit démonté, une première phase de travail, débutée en décembre 2013, a consisté à retirer ses rivets qui ont été remplacés par des boulons provisoires.
Début février, après plusieurs jours de fort vent Nord-Ouest, le pont a été bloqué en position verticale et deux grues, de 350 et 700 tonnes, ont déposé à terre en deux fois, la volée du pont qui a été décomposée en trois colis.
Sur le parking du Mas Coulet a ensuite été réalisé un relevé précis des désordres afin de calculer et préparer les pièces de renfort et/ou les réparations en usine. Cette étape terminée, le pont a été confiné dans un sarcophage afin de protéger les travaux à engager.
Colis après colis, des peintres ont réalisé le sablage complet de l’ouvrage et une première couche (primaire, couleur rouge) a été posée afin d’empêcher toute oxydation du métal mis à nu.
Le remontage du pont
Le pont est depuis ce 5 juin remonté avec des boulons provisoires.
Dans les jours qui viennent, il devra recevoir des raccordements électriques pour être positionné à 45°, le temps de
procéder à la remise en peinture et au rivetage des parties non accessibles pendant le chantier. Ce n’est qu’après cette étape que les boulons provisoires seront remplacés par des rivets (il en restera 1600 à poser) et chaque point de jonction devra recevoir sa protection anticorrosion.
De nouveaux trottoirs et un éclairage de mise en valeur seront ensuite installés. Dans le même temps, le pont devra résister à une mise en charge avec des camions positionnés sur le tablier. L’ensemble de ces derniers travaux devraient durer près de 4 semaines.
Pendant cette période, quelques contraintes de courtes durées pourront être imposées à la navigation mais les automobilistes pourront à nouveau emprunter le pont dans les premiers jours de juillet.
Une réhabilitation d’envergure qui n’avait jamais été réalisée depuis la destruction du Tivoli par les troupes d’Occupation et sa reconstruction en 1952.
Les travaux de réhabilitation en chiffres
La réhabilitation à terre, du pont Tivoli, aura nécessité 7 mois de travail.> 2,5 millions d'euros de travaux
> 11.000 heures de travail
> 23 tonnes d’acier
> 8.000 boulons
> 3.500 rivets
> 3.500 litres de peinture