"Le taux de réussite est de 90%", une station balnéaire installe des caméras "discrètes" pour traquer et verbaliser pollutions et dépôts sauvages

À Sète, les riverains se plaignent de la saleté des rues, des dépôts sauvages et dénoncent ces incivilités grandissantes. Pour y remédier, la ville a décidé d'installer des caméras nouvelle génération quasi invisibles pour repérer les pollueurs. Des actes considérés comme des délits depuis la loi climat. Attention aux PV.

Quartier haut à Sète, la vue est magnifique sur la mer... Mais çà et là, on trouve des meubles cassés, un réfrigérateur abandonné ou des sacs d'ordures sur le trottoir. De quoi gâcher la carte postale.

"C'est très désagréable ! Et souvent, il y a des odeurs aussi. À force, on ne fait plus attention" déplore une jeune femme.

Nous avons croisé plusieurs Sétois, qui eux aussi nous ont confié être résignés. Mais la mairie a décidé de ne pas baisser les bras.

Une vidéosurveillance cachée pour démasquer les fraudeurs

Depuis cette semaine, elle installe discrètement des caméras de vidéosurveillance high-tech dans des lieux tenus secrets.

Des appareils capables de filmer à la fois le quartier et l’arrivée d’une voiture ou d’un piéton... avec à la clef des amendes.

Le système par analyse, image par image, permet d'isoler la séquence sur laquelle l'infraction a eu lieu et automatiquement il la renvoie à l'opérateur qui la traite. Le taux de réussite est de 90%.

David Tournier, directeur voirie et ingénierie à la ville de Sète.

Ces derniers jours, la municipalité est en pleine reconnaissance des lieux concernés par ces dépôts sauvages. Photos à l'appui.

Sète, championne du dépôt sauvage

À Sète, le phénomène est important. Les Sétois déposent en moyenne 3 fois plus de déchets dans la rue que les autres habitants d’Occitanie.

Notre espoir est que les citoyens deviennent acteurs de la lutte avec nous pour réduire l'emprunte carbone, le gaspillage et faciliter le recyclage.

Laurence Magne, élue en charge des déchets à la ville de Sète.

Une démarche écologique mais aussi économique. Auparavant, la ville ramassait systématiquement les encombrants. Ce qui représentait une dépense d'une centaine de milliers d’euros par an.

Quant à la verbalisation, elle sera de 135 à 1.500 euros, en cas de dépôt d’objet polluant.

Écrit avec C. Aubert-Egret.

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