En novembre 2020, soit quelques mois après le premier confinement et à l’aube du second, le Sétois Filipe Falco a fondé MizzUp. L’objectif de cette start-up, venir en aide aux commerçants en leur apportant une solution : créer leur application mobile. Les demandes ont explosé ces derniers mois.
La digitalisation, entre deux confinements. A 34 ans, Filipe Falco a vu dans la crise sanitaire une opportunité. Il y a un an, il a lancé sa start-up pour aider les commerçants à créer leur propre application mobile.
On ne savait pas du tout où on allait avec ce confinement inédit. Le problème avec tous les commerces de proximité, c’est qu’on leur promettait des aides pour survivre sur le moment. Mais il fallait trouver une solution pour pouvoir vivre sur le long terme ! C’était d’ailleurs le cri de guerre fait auprès de l’Etat. Je me suis dit, pourquoi pas allier l’entreprenariat et un vrai bien-fondé derrière.
Filipe Falco, fondateur de MizzUp
Et les demandes ont tout simplement explosé ces derniers mois. Le jeune entrepreneur sétois, qui possède deux autres entreprises, accompagne tous types de commerçants, des restaurateurs aux coachs sportifs en passant par des photographes. Et ce pour un coût de 50 euros par mois sans engagement. Un prix accessible, moins cher que la création d’un site web : “Si vous faites appel à un expert, vous en aurez pour 10 000 voire 20 000 euros minimum” affirme Filipe Falco. Et c’est un marché qui fonctionne.
Aujourd’hui, 50% du trafic se fait depuis un smartphone, ce qui veut dire qu’une personne sur deux utilise un smartphone pour ouvrir un site internet. Donc autant passer directement par ce que j’appelle l’avenir : l’appli mobile, qui je pense finira par remplacer le site web.
Filipe Falco, fondateur de MizzUp
"Aujourd'hui, il est important d'être multi-options"
A quelques mètres des locaux du fondateur de MizzUp, situés à deux pas de la corniche de Sète, se trouve un de ses clients : Antoine Lubrano. Ce restaurateur de 27 ans a ouvert il y a six mois, alors que la vie reprenait son cours, ou presque. Dans ce contexte de crise sanitaire, il lui semblait indispensable de développer son application.
Je pense qu’aujourd’hui il est important, vu la conjoncture actuelle, d’être multi-options. Avec le Covid, les choses ont changé : les gens ont tendance à moins se déplacer.
Antoine Lubrano, restaurateur sétois
Grâce à l’application, les clients pourront ainsi réserver une table, consulter les menus, ou encore commander des plats à emporter, le tout sans passer par les plateformes traditionnelles. En parallèle de la restauration classique, il espère fidéliser sa clientèle locale et même booster sa visibilité. “Quand on voit ce qu’il se passe en ce moment, on n'est pas à l’abri de refermer. On vit au jour le jour."
En cours de finalisation, son application devrait être opérationnelle d’ici deux mois, à la réouverture annuelle de l’établissement.
S’il a commencé seul, Filipe Falco compte aujourd’hui six collaborateurs au sein de son entreprise... Et une quarantaine de clients, en France mais aussi à l’étranger.