Des fientes d'oiseaux de mer, voilà l'origine de la dernière pollution de l'étang de Thau. Huîtres et moules ont été interdites de vente et de récolte pendant 1 mois. Les conchyliculteurs ont fait réaliser des analyses qui confirment la "responsabilité" des sternes et goélands.
Les conchyliculteurs en étaient persuadés : les scientifiques l'ont confirmé.
Des prélèvements d'eau et de chair de coquillages ont été analysés par l'Ifremer de Brest. Les résultats ont confirmé que l'E-coli, bactérie responsable de la pollution du 14 mars dernier, venait d'excréments aviaires et même précisément de fientes de sternes et de goélands.
En mars, la surveillance des zones de production du bassin de Thau, effectuée par l’Ifremer de Sète sur des coquillages du côté de Marseillan dans l'Hérault, a mis en évidence des résultats d’analyses non conformes à la consommation humaine.
Le préfet de l’Hérault, en accord avec les professionnels de l'étang de Thau, avait donc décidé de suspendre provisoirement la récolte et la commercialisation des huîtres et des moules.
C'est la présence d'une bactérie, escherechia coli, qui est à l'origine de cette suspension. Cette bactérie s'établit dans le tube digestif de l'homme ou des animaux.
La suspension a finalement duré 5 semaines.
Impossible de continuer comme ça a expliqué Philippe Ortin, président du syndicat conchylicole de Marseillan, sur l'antenne de France Bleu Hérault.
Il y a des espèces protégées mais aussi une économie menacée.
Certains jours, 4 à 5 000 oiseaux se posent sur les tables de l'étang de Thau.
Les producteurs veulent mettre en place un plan d'effarouchage afin de limiter les fientes d'oiseaux et donc les risques de pollution sur l'étang de Thau.
L'Ifremer souhaite cependant une étude plus approfondie du phénomène avant de confirmer l'hypothèse soulevée par les conchyliculteurs.