La compagnie marocaine Intershipping vient de mettre en place une 3e liaison entre Tanger et Sète par la mer. Deux ferries estoniens ont été affrétés pour assurer ces trajets. Mais pour les premiers passagers, rien ne s’est passé comme prévu. Certains sont restés bloqués plusieurs jours à Sète.
Intershipping avait initialement proposé quatre dates de départ aux voyageurs : les 10, 13 15 et 17 juillet. Ces trajets estivaux à moindre coût ont été mis en place entre la France et le Maroc dans le cadre de l’opération Marhaba. Elle vise à permettre le retour au pays des marocains résidant à l’étranger (MRE), par avion ou bateau. Mais une fois les billets vendus, impossible pour les passagers d’obtenir un quelconque renseignement de la part de l’opérateur.
Site internet inaccessible, désactivation de la ligne téléphonique, silence sur les réseaux sociaux... excepté de la part des voyageurs qui y expriment leur mécontentement.
Des journalistes marocains se sont rendus au siège social de la compagnie à Tanger pour obtenir des renseignements. Mais la porte est restée close.
Des retards inexpliqués
Comme les renseignements, les bateaux se sont fait attendre. Samedi 10 juillet au matin, les premiers passagers ont pu prendre place à bord d'un ferry dans le port de Sète. Mais le lendemain, les autorités du port héraultais ont indiqué qu’un seul des deux bateaux avait reçu l’autorisation d’accoster. Il a donc fallu attendre que le premier navire laisse la place au suivant. Et les retards se sont accumulés.
Plus d’une trentaine de familles ont ainsi été retenues à quai pendant plusieurs jours. Jeudi 15 juillet, la Croix rouge a été dépêchée sur place afin de porter assistance aux voyageurs dont le départ avait été retardé.
Des tensions sur le port de Sète
Avant la désactivation de son site internet, la compagnie Intershipping a posté un message le 9 juillet signalant la saturation des départs depuis Sète. Elle a également indiqué qu’il ne serait pas possible d’obtenir des billets sur place et que le site internet serait de nouveau opérationnel le 12 juillet. Mais à l’heure actuelle, il n’est toujours pas possible d’y accéder.
Sans informations, des passagers désespérés se sont rendus sur le port dans l’espoir d’obtenir un billet. Les esprits se sont alors échauffés.
Pour mettre fin aux tensions, les forces de police ont décidé de bloquer l’accès du port aux passagers dépourvus de billet. Seuls ceux achetés sur le site internet de la compagnie étant acceptés.