Sur la lagune de Thau, les pêcheurs d'anguilles sont en colère. L'Europe veut changer la limitation des périodes de captures pour favoriser la reconstitution des stocks. Les pêcheurs mettent en avant les efforts déjà consentis. Mardi, ils ont fait découvrir leur métier à un envoyé ministériel.
A la Pointe courte, à Sète, la saison de l'anguille argentée vient à peine de commencer et déjà l'avenir s'annonce sombre pour les pêcheurs. Le nouveau plan de gestion européen veut imposer une fermeture de pêche de 3 mois, comme avant, mais cette fois-ci 3 mois consécutifs.
Une durée inadmissible pour les professionnels. Surtout après les efforts consentis depuis 2009.
On parle d'un coup de nous fermer la pêche 3 mois de plus. On a déjà fait des efforts très importants depuis 10 ans pour nous permettre de travailler" explique un pêcheur.
Face à la colère des pêcheurs héraultais qui ont manifesté la semaine dernière, le gouvernement veut calmer le jeu.
Mardi, un envoyé ministériel est venu à la rencontre de ces petits métiers sur le bassin de Thau. Une visite pour expliquer les nouvelles règles et tenter de trouver des moyens d'application acceptables.
Les nouvelles mesures n'apportent pas plus de contraintes qu'avant. La durée de fermeture ne va pas changer, elle reste la même. Seule sa répartition dans l'année change" assure Stéphane Gatto, sous-directeur des ressources halieutiques au ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation.
Désormais le dialogue est engagé...
En Occitanie, le premier plan de gestion avait eu des effets très importants, avec la réduction de 30% de la capture et la disparition de plus de 50% des entreprises. Et sur le bassin de Thau, chaque année depuis 2012, des lâchers d'anguilles sont effectués par les pêcheurs pour préserver la ressource.