10 ans de gagné

Jean-Michel Bissonnet voit sa peine réduite du tiers à Carcassonne. Il était le seul à faire appel.

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Carcassonne : 20 ans pour Bissonnet et Belkacem

La cour d'assises de l'Aude a condamné Bissonnet à 20 ans de réclusion criminelle pour avoir commandité l'assassinat de sa femme, crime qu'il a constamment nié. Les deux co-accusés, le jardinier Belkacem et le vicomte d'Harcourt, ont été condamnés respectivement à 20 et 8 ans.

"C'est dégueulasse... C'est à cause de ses deux salopards." La phrase est glissée à  deux de ses trois avocats après l'énoncé du verdict. Et il faut tendre l'oreille pour la comprendre.

Peu avant, Jean-Michel Bissonnet n'avait rien dit dans le box, en entendant sa condamnation. Il nous avait évité la sortie théâtrale de Montpellier.

Un Bissonnet qui ne criait plus : " je suis innocent" comme les premières fois.

Seule phrase prononcée, avant que les 12 jurés ne partent pour délibérer.

" J'aime mes enfants. J'adore ma femme. Elle me manque. Elle me manque. Elle me manque terriblement."

Une sobriété inhabituelle. Comme tout au long de ce procès en appel. Plus de débordements, d'interventions intempestives. Presque pas de remarques.

Ses avocats ont réussi à calmer, en apparence, celui qui aimait à répéter : "c'est moi le patron et l'on fait ce que je dis".

Cette peine ramenée à 20 ans, il la doit en partie à cette nouvelle attitude. Mais aussi et surtout à la plaidoirie de Me Jean-Yves Liénart.

Un moment de grâce. Et un sacré pari : plaider coupable, juste un instant.

Et demander aux jurés de cultiver le doute.

De se rappeler comme le lui disait un vieux président de cour :"Quand vous jugez : faites comme si votre tête en dépendait."

Prendre en compte le seul moment de vérité. L'appel au 17, au moment de la découverte du corps de Bernadette. Appel enregistré.

"Un cri authentique, l'enregistrement de la souffrance absolue".

Un moment de vérité qui devait éloigner les jurés des trente années requises par les deux avocats généraux.

Et puis dire :
"Le malheur est une peine définitive". Il ne faut que l'humanité reste à la porte de votre salle de délibéré.
"Si vous laissez cette lueur d'espérance, nous aurons fait ensemble du bon travail."


Au final 10 ans de gagné.

Au final,  l'espérance d'un début de reconstruction. La fin d'une impasse. La possibilité de dire les choses. Au cas où, Jean-Michel Bissonnet n'ait pas tout confié. 

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