Toulouse: décès d'un enfant de neuf ans, survivant du crash d'un avion privé
3 morts et 1 blessé grave dans le crash d'un avion d'affaire bimoteur la nuit derniére sur l'aéroport de Toulouse Blagnac.
Un enfant de neuf ans, seul survivant du crash d'un avion privé survenu vendredi soir sur l'aéroport de Toulouse-Blagnac est décédé lundi soir à l'hôpital des suites de ses blessures, a-t-on appris mardi auprès du procureur de la République de Toulouse.
Quatre personnes au total sont mortes à la suite de cet accident.
Les parents de l'enfant, un chef d'entreprise autrichien de 49 ans qui pilotait l'avion et
son épouse toulousaine de 41 ans, installés à l'avant de l'appareil, étaient décédés sur le coup. Leur fille de 13 ans était morte le lendemain matin.
Le garçon de 9 ans était "grièvement blessé aux deux jambes" mais ne semblait pas alors en danger de mort.
"Son état s'est dégradé pendant les dernières quarante-huit heures", a indiqué le procureur Michel Valet. Le magistrat n'a pas donné plus de précisions, mais il n'est pas exclu que les fumées et émanations de produits toxiques liées à l'incendie de l'appareil aient favorisé l'issue fatale.
Les corps du pilote et de son épouse devraient être autopsiés mercredi, comme fréquemment en cas d'accident d'avion "pour se donner tous les moyens de comprendre les circonstances de l'accident", mais ceux des enfants ne le seront pas, a précisé le procureur.
29/10/2011 rappel des faits
Un avion de tourisme s'est écrasé vendredi vers 22H00 à l'aéroport de Toulouse, bilan 3 morts et 1 blessés. A son bord 4 personnes. Le père, un chef d'entreprise autrichien de 49 ans et son épouse toulousaine de 41 ans, installés à l'avant de l'appareil sont décédés sur le coup.
Leur fille de 13 ans est morte samedi matin, tandis que leur fils de 9 ans, "grièvement
blessé aux deux jambes" ne semble pas en danger de mort.
Le service d'aide aux victimes (SAVIM) a été chargé de porter assistance à cet
enfant et à l'entourage de la famille, qui habitait en banlieue toulousaine
à Cornebarrieu, a indiqué le procureur, refusant de préciser l'identité des victimes.
Le couple a un troisième enfant, une fille majeure vivant à Toulouse.
Le procureur et le commandant en second de la gendarmerie du transport aérien
de Toulouse le capitaine Jean-Jacques Guéry, ont précisé
que l'avion, un bi-moteur américain Piper-Cheyenne de 8 à 10 places, avait "touché
le sol un peu plus de 600 mètres avant les pistes" pour des causes encore inconnues.
"Le pilote a alerté la tour de contrôle une minute avant le choc, signalant qu'il
avait un problème, mais n'a pas précisé sa nature, le message est trop bref pour
en tirer des conclusions pour l'instant" a précisé M. Valet.
Selon les premiers éléments de l'enquête, l'avion, qui avait décollé en fin d'après-midi
de l'aérodrome de Kassel-Calden (Allemagne) "était à l'approche des pistes dans
une position anormale, il semble qu'il était quasiment retourné, renversé, lorsqu'il
a touché le sol". La météo "n'est apparamment pas en cause", même s'il bruinait
sur Toulouse vendredi soir, selon le procureur.
M. Valet a précisé que l'enquête judiciaire était confiée à la gendarmerie des
transports aériens avec six enquêteurs, l'enquête technique incombant au bureau
d'enquêtes et d'analyses (BEA).
Deux enquêteurs du BEA se sont rendus sur le site de l'accident dès vendredi soir,
a indiqué cet organisme samedi matin dans un communiqué.
Le BEA précise que ce type d'avion Piper PA 31-T, immatriculé OE-FKG (en Autriche),
n'est pas équipé d'enregistreurs de paramètres (boîte noire), à la différence des
avions commerciaux de transport public. Une porte-parole a ajouté qu'il est "prématuré
de préjuger des causes de l'accident, sans exclure un incident technique".
"Un très gros travail va être entrepris pour savoir si on est en présence d'une
erreur de pilotage ou d'un problème technique", a indiqué le procureur de son côté.
"On a des éléments, mais non encore vérifiés ou expertisés", a-t-il ajouté en invitant
à la prudence dans l'analyse, comme le BEA.
Le pilote avait acquis "récemment" ce bimoteur d'affaires pour sa société d'ingeniering
et consulting travaillant notamment avec Airbus, et basée
à Cornebarrieu, à quelques centaines de mètres du lieu du drame. L'appareil datait
de 1981 mais était "bien entretenu" a indiqué le procureur.
Pour piloter un tel appareil et se poser de nuit, le pilote devait avoir une qualification
permettant de voler aux instruments et non simplement à vue comme sur un avion
de tourisme de base. "Il était basé à Blagnac et faisait
des allers-retours très régulièrement entre l'Autriche et Toulouse"
a précisé le capitaine Guéry.