Le juge d'instruction, Thierry Perriquet, assure avoir exploré toutes les pistes, même les plus loufoques.
Procès AZF : les témoins racontent
Ce mercredi 23 novembre, les témoins ont défilé devant les jurés pour raconter leur vision de l'accident .
Mercredi après midi, les témoins ont défilé à la barre(voir vidéo).
Le juge d'instruction Thierry Perriquet, chargé du dossier de l'explosion de l'usine AZF pendant l'essentiel de la période d'enquête, a affirmé mardi au procès en appel de la catastrophe qu'il avait "exploré toutes les pistes".
Interrogé sur la piste d'un acte intentionnel, M. Perriquet a déclaré: "peut-être certaines investigations ont-elles été menées avec retard ou pas de la bonne manière, mais nous n'avons pas trouvé d'éléments permettant de retenir sérieusement cette hypothèse".
"J'ai ouvert le dossier à toutes les théories même loufoques, a-t-il insisté, il était de notre devoir d'envisager toutes les hypothèses sans a priori ou exclusion".
Dans un rapport récent, Jean-Louis Bruguière, juge antiterroriste à l'époque de l'explosion, a estimé que la piste criminelle avait été négligée et pointé une "orientation univoque de l'enquête". Il est appelé à témoigner le 20 décembre.
Dans une audience souvent empreinte depuis le 3 novembre de tensions entre les parties civiles et la défense, l'audition comme témoin de M. Perriquet a marqué une pause dans l'agressivité réciproque.
En première instance, des parties civiles avaient reproché au juge chargé du dossier entre le 30 mai 2002 et la fin de l'instruction le 9 juillet 2007 d'avoir fait la part belle aux demandes de la défense. Le juge, cette fois, n'a guère été bousculé par les parties.
Cité comme témoin par le parquet général, Thierry Perriquet, 57 ans, a souligné qu'il n'entendait pas "faire un plaidoyer pour ses investigations".
En réponse aux questions de l'avocat général, il a souligné qu'il avait "consciemment ouvert l'instruction aux travaux des sachants de la défense et des parties civiles pour explorer toutes les pistes".