La ministre de l'Ecologie est à Trèbes dans l'Aude et sur les bords du Canal du Midi depuis ce matin.
Aude : NKM en visite sur le Canal du Midi
La ministre de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet a planté un arbre ce matin. C'est le premier d'un vaste chantier de replantation de 42.000 arbres. Ils sont censés résister au chancre coloré. Un champignon qui décime les platanes. Une opération chiffrée à 200 millions d'euros.
La ministre de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet a planté un arbre ce matin. C'est le premier coup de pelle d'un vaste chantier de replantation de 42.000 arbres. Ils sont censés résister au chancre coloré. Un champignon qui décime les platanes centenaires du canal. Une opération chiffrée à 200 millions d'euros.
La ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet a planté jeudi au bord du Canal du Midi le premier des platanes qui remplaceront les milliers d'arbres victimes d'un champignon tueur, et a appelé au mécénat pour participer au financement de ce vaste projet.
"L'abattage et la replantation représenteront environ 200 millions d'euros sur 10 ans, l'Etat s'engage pour 70 millions, les collectivités pour un tiers aussi, et je pense qu'il faut aussi solliciter les entreprises pour qu'elles s'engagent dans le sauvetage, et les particuliers amoureux du canal pour que chacun puisse participer à un arbre", a déclaré la ministre, venue à Trèbes (Aude), près de Carcassonne, pour marquer le début du processus.
Dans ce bourg, près de 200 platanes d'une espèce résistante au chancre coloré vont être plantés dans les prochains jours, pour remplacer ceux abattus il y a un an. la deuxième replantation devrait avoir lieu en décembre à quelques kilomètres de Trèbes, à Villedubert, avec du tilleul argenté cette fois.
Le chancre coloré, venu des Etats-Unis dans les caisses d'armes des soldats américains durant la 2e guerre mondiale, a fait des ravages depuis quelques années parmi les 42.000 arbres du Canal du Midi, en particulier dans l'Aude et l'Hérault. C'est à Villedubert qu'ont eu lieu les premiers abattages d'arbres malades.
Depuis 2006, 1.000 arbres environ ont été abattus, toujours en hiver, mais la progression inexorable est de plus en plus rapide, et Voies navigables de France a décidé d'accélérer les abattages.
"Nous voulons nous mettre en situation, en concluant de nouveaux marchés avec les entreprises, de pouvoir abattre 4.000 arbres par an à partir de 2.013, il faut changer de braquet car la maladie progresse plus vite que nous", a indiqué jeudi Jacques Noisette, responsable de la communication de VNF sud-ouest.
"Il n'y a pas actuellement de programme d'abattage pour les 42.000 platanes du Canal, d'autant qu'aucun platane n'est touché entre Toulouse et l'entrée dans l'Aude à Castelnaudary, mais à terme, on peut arriver à ce total, car on ne sait pas comment arrêter la maladie, qui progresse dans l'eau et par les blessures infligées aux arbres par l'amarrage des bateaux" a-t-il préciser.
Selon Emilie Collet, chargée d'environnement à VNF, plusieurs centaines d'arbres devraient être abattus d'ici au printemps 2012 principalement dans les environs de Béziers et de manière plus ponctuelle entre Carcassonne et la Méditerranée.
Le courrier de la Région Languedoc-Roussillon à la ministre :
La ministre de l’Ecologie et des Transports Nathalie Kosciusko-Morizet est attendue sur les berges du Canal du Midi à Trèbes.
Mobilisée sur ce dossier depuis plusieurs mois, la Région Languedoc-Roussillon espère que ce déplacement débouchera sur de véritables avancées et un engagement clair de la part du gouvernement. Car la Région tient à le rappeler, le canal est propriété de l’Etat.
Très tôt, la Région Languedoc-Roussillon s’est saisie du sujet en intégrant le Canal du Midi dans plusieurs volets de sa politique. C’est à ce titre qu’elle a notamment largement financé les investissements touristiques le long du canal, investissements qu’elle entend bien poursuivre. Mais, comme la Région l’a plusieurs fois fait remarquer à l’Etat, l’ouvrage et ses abords souffrent d’une très importante dégradation.
Face à cette situation, l’Etat doit enfin prendre ses responsabilités. En octobre dernier, le gouvernement a annoncé que le propriétaire du canal se contenterait de
financer l’ouvrage à 30% des besoins estimés, renvoyant donc aux collectivités locales la majeure partie de la charge financière, ce qui est inacceptable.
La Région Languedoc-Roussillon attend que l’Etat et son maître d’ouvrage, Voies Navigables de France, présentent un projet ambitieux sur l’ensemble du linéaire. A cette condition, la Région pourrait envisager d’intervenir au financement des investissements qui seront réalisés sur la base d’une contribution maximale de 30% assurée par les collectivités locales concernées.