Après la fraude aux votes électroniques de la CGPME, c'est la liste MEDEF qui est soupçonnée de bourrage d'urnes
Montpellier : mise en examen pour fraude aux votes
A un mois des élections à la Chambre de Commerce et d'Industrie de Montpellier, annulées pour cause de fraude en août, 3 proches de la CCI ont été convoqués par la police. Elles ont témoigné dans le cadre d'une accusation de fraude aux votes.
A un mois des élections à la Chambre de Commerce et d'Industrie de Montpellier, annulées pour cause de fraude en août, 3 proches de la CCI ont été convoqués par la police. La présidente du tribunal des prud'hommes de Montpellier, a été mise en examen pour "fraude électorale" et "faux en écritures privés et usage".
Chantal Boix, la présidente du tribunal des prud'hommes de Montpellier, a été mise en examen dans l'affaire de fraude présumée lors de l'élection à la présidence de la Chambre de Commerce et d'Industrie (CCI) de la ville, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier.
Placée mardi en garde à vue, Mme Boix a été mise en examen pour "fraude électorale", "faux en écritures privés et usage", a-t-on précisé de même source, ajoutant qu'elle avait été remise en liberté sans contrôle judiciaire.
Dans cette affaire de fraude présumée lors des votes électroniques pour l'élection en décembre de Gabrielle Deloncle à la tête de cette CCI, Mme Boix est la quinzième personne à être mise en examen. Quatorze sont placées sous contrôle judiciaire.
Joseph Francis a été entendu entre mardi soir et mercredi midi, dans les locaux du SRPJ de Montpellier.
Joseph Francis, 54 ans, PDG de la COMECA (1.300 salariés) depuis 1985, est le leader mondial du marché des armoires électriques, avec un chiffre d'affaire de 210 millions d'euros. Il est aussi en politique, il a été candidat aux cantonales de 2011 sur le 3e canton de Montpellier soutenu par l'UMP, le Parti Radical, le Nouveau Centre et la Gauche Moderne. Il est surtout l'un des membres influent du MEDEF de l'Hérault.
Ironie du sort, c'est Joseph Francis qui avait déposé plainte contre l'ancien président de la CCI de Montpellier, Gérard Borras, en 2007 pour malversations, favoritisme et prises illégales d'intérêts.
Les 2 autres personnes convoquées et entendues dans les locaux de la police pour répondre aux questions des enquêteurs y sont restées un peu plus de 24 heures.
Toutes deux auraient été complices de trafic de bulletins de vote papier. On parle de sacs et d'enveloppes "détournés"...
Mercredi en milieu d'après-midi, les 3 personnes sont ressorties libres des locaux de la police.
Côté plaintes, un accord de désistement mutuel doit intervenir entre les 2 listes présentes au vote de 2010.
Dans ce feuilleton juridico-politico-syndical, d'autres arrestations pourraient intervenir dans les jours à venir.