Un homme est interrogé après la découverte du corps d'Océane, 8 ans, tuée à coups de couteau, près de son village.
Bellegarde (30) : émotion après la mort d'Océane
Le procureur de la République de Nîmes Robert Gelli a indiqué lundi qu'il n'avait pour le moment aucun élément objectif pour incriminer le septuagénaire placé en garde à vue depuis dimanche pour le meurtre d'Océane, la fillette de huit ans découverte tuée à l'arme blanche à Bellegarde.
Bellegarde (30) : la petite Océane retrouvée morte
La fillette de 8 ans a été tuée à l'arme blanche. Son corps en partie dénudé a été retrouvé vers 11h dimanche à 2 kms de son domicile de Bellegarde dans le Gard. Elle avait disparu depuis la veille au soir.
Selon le procureur de la République de Nîmes, la fillette a été tuée à l'arme blanche. On ignore pour l'instant si elle a été violée. Seule l'autopsie le dira. Le corps en partie dénudé d'Océane a été retrouvé par une riveraine dimanche à 11h. Les enquêteurs interrogent depuis dimanche un homme habitant de Bellegarde, sa garde à vue est prolongée.
Le septuagénaire en garde à vue va être remis en liberté, mardi soir, a annoncé le procureur de la République de Nîmes.
Cette décision a été prise après les résultats des analyses qui démontrent que l'ADN prélevé sur le corps de la victime est différent du sien, a précisé le procureur de la République lors d'une conférence de presse. "La seule certitude que nous avons est que l'ADN de la personne en garde à vue ne correspond pas au profil de l'ADN retrouvé", a-t-il dit.
Le procureur de la République de Nîmes Robert Gelli a indiqué lundi soir qu'il n'avait pour le moment aucun élément objectif pour incriminer le septuagénaire placé en garde à vue depuis dimanche pour le meurtre d'Océane, la fillette de huit ans découverte tuée à l'arme blanche à Bellegarde (Gard)
"A ce stade de l'enquête, il n'y a aucun élément objectif qui permette de dire que l'homme en garde à vue a une responsabilité dans cette affaire", a assuré le procureur de la République au cours d'une conférence de presse, appelant la presse à la prudence dans une affaire "complexe qui nécessite de la sérénité".
Un homme âgé de 73 ans, habitant Bellegarde depuis 2003, a été interpellé et placé dimanche vers 21H00 en garde à vue. Condamné à six ans de prison en 1999 pour une agression à caractère sexuel sur un garçon mineur, ce septuagénaire était sorti de prison en 2003 et avait fait l'objet d'un suivi judiciaire sans incident jusqu'en2006.
Nîmes - le procureur de la République de Nîmes Robert Gelli - 7 novembre 2011
"Pourquoi cette personne?", a demandé Robert Gelli. "D'abord, l'endroit où la fillette a probablement été tuée est à proximité du domicile où il réside depuis 2 ans. Ensuite, son profil", a répondu le procureur, soulignant que la garde à vue avait été rendue nécessaire pour "éviter les déperditions de preuves et crever un abcès qui serait apparu si nous n'avions pas suivi cette piste".
Depuis son placement en garde à vue dimanche, qui sera prolongé de 24 heures, le septuagénaire "nie les accusations portées à son encontre". "Il assure qu'il n'est pas sorti de chez lui et qu'il a passé son temps à regarder la télévision", a souligné M. Gelli, ajoutant que les enquêteurs continuent leurs investigations.
Océane, 8 ans, assassinée à Bellegarde, samedi 6 novembre 2011
En fin d'après-midi, l'autopsie de la fillette, a priori tuée de 3 coups de couteau, n'était pas terminée et les enquêteurs étaient également dans l'attente des résultats d'analyse des prélèvements effectués, notamment sur le lieu où le corps a été déposé.
Les perquisitions effectuées au domicile et dans la voiture de l'hommme gardé à vue n'ont donné aucun résultat probant, selon le procureur.
Le magistrat et les gendarmes de la Section de Recherches de Nîmes comptaient recevoir dès mardi les premiers résultats des analyses. Les conclusions de l'autopsie étaient attendues pour la soirée de lundi, a indiqué M. Gelli.
Un septuagénaire en garde à vue :
La personne placée en garde à vue dimanche soir, après la découverte à Bellegarde, dans le Gard, du corps d'Océane, une fillette de huit ans tuée à l'arme blanche, est un retraité, de 73 ans, connu de la justice pour des "agressions à caractère sexuel", a indiqué lundi le procureur de Nîmes.
"Il s'agit d'un retraité, qui vit seul, pas très loin du domicile des parents" d'Océane, a précisé Robert Gelli.
Interrogé par l'AFP, le procureur a ajouté que cet homme de 73 ans était connu de la justice pour "des faits d'agressions à caractère sexuel", a-t-il ajouté, évoquant des "faits de même nature" sans donner plus de précisions.
Le procureur de la République, en répétant qu'il "fallait être très prudent", a souligné que des vérifications étaient nécessaires et toujours en cours. L'homme, entendu dimanche soir, devait à nouveau l'être lundi matin.
Il n'a pas posé de problème au moment de son interpellation, effectuée dimanche vers 21h00, a précisé M. Gelli.
Les résultats de l'autopsie du corps de la fillette, qui portait "quatre traces de couteau, dont trois pénétrants, au niveau du sein gauche", devraient être connus lundi après-midi, a-t-il ajouté.
Selon le procureur, le corps a été découvert par une riveraine dimanche vers 10H30, "en partie dénudé, mais pas complètement". "L'état dans lequel se trouvait la petite Océane laisse à penser qu'elle avait été transportée là puisqu'il n'y a pas de traces de boue ni de traces particulières de ses blessures sur ses vêtements", avait-il ajouté dimanche.
"L'enfant n'a pas marché dans la boue, on est plutôt dans l'hypothèse d'un corps déposé dans la matinée à cet endroit-là", avait poursuivi le magistrat, précisant que le décès remontait à samedi soir, peu après la disparition de la fillette, signalée peu après 19h00.
"On ne peut pas dire si la fillette a été violée", avait précisé le procureur, révélant que la fillette avait été découverte le pantalon baissé.
Une douzaine de personnes dont les parents et grands-parents d'Océane ont été entendues dimanche par les enquêteurs de la section de recherche de Nîmes.
Lundi matin, selon la mairie, une cellule de soutien psychologique a été mise en place à l'école primaire où était scolarisée Océane, décrite comme une "très bonne élève".
Dans la matinée, quatre bougies ont été déposées à l'entrée de la ruelle où habitait la fillette, et une photo de la petite victime accrochée à un panneau de signalisation, avec un petit mot "à la mémoire d'Océane" et une rose blanche.
Le point sur les faits dimanche :
La macabre découverte a eu lieu en fin de matinée à 3 kms environ de son domicile de Bellegarde, dans une zone viticole, à proximité d'un mas isolé.
Le médecin légiste s'est rendu sur place afin d'effectuer les premières constatations en début d'après-midi.
Selon nos informations, hier en fin de journée, Océane est allée chez une amie chercher un jeu vidéo. Un chemin qu'elle empruntait souvent, la maison de sa camarade étant située à moins de 300 m de chez elle, dans le centre du village.
La petite fille ne serait jamais arrivée à destination.
Sans nouvelles, ses parents alertent la gendarmerie et les recherches commencent samedi soir.
Elles ont repris ce matin, avec l'aide de 300 habitants inquiets. Tout le village s'est mobilisé pour ratisser les environs en compagnie des militaires.
La macabre découverte a eu lieu vers 11h ce dimanche matin.
Océane vivait avec sa famille à Bellegarde depuis 2 ans
La section de recherche de la gendarmerie de Nîmes est chargée de l'enquête.