Le ministère public a requis 30 ans de réclusion pour Bissonnet, 20 ans pour Belkacem et 8 ans pour D'Harcourt
Procès Bissonnet: Me Phung et Florent Bissonnet
Témoignages d'un des avocats des parties civiles, Jean-Robert Phung et d'un fils de la victime, à l'issue des réquisitions du Parquet général.
Manon Brignol et Patrick Desjardin ont présenté ce matin les conclusions du parquet. Ils requièrent 30 ans de prison contre Bissonnet, 20 ans contre Belkacem et 8 ans contre D'Harcourt. C'est moins que les réquisitions de première instance à Montpellier. Ces peines sont identiques au verdict des jurés de la cour d'assises de l'Hérault en février.
En février 2011, en première instance, le ministère public avait réclamé la réclusion à perpétuité pour Bissonnet, 25 ans de réclusion pour Belkacem et 10 ans de prison pour d’Harcourt.
L'avocat général a demandé mercredi à la cour d'assises de l'Aude de confirmer la peine de 30 ans de réclusion criminelle prononcée en première instance contre Jean-Michel Bissonnet, rejugé en appel à Carcassonne pour avoir commandité l'assassinat de son épouse.
Manon Brignol a également requis la confirmation des peines prononcées par la cour d'assises de l'Hérault contre les deux coaccusés du riche retraité de 64 ans : 20 ans de réclusion contre Méziane Belkacem, 8 ans de prison contre le vicomte Amaury d'Harcourt.
Jean-Michel Bissonnet "est un manipulateur extraordinaire", qui a fait appel à "plus faibles que lui", le jardinier et l'aristocrate, "instrumentalisés, manipulés et pour tout dire piégés", a dit Manon Brignol.
Méziane Belkacem était, lui, "taillable et corvéable à merci, un homme de peine, un soumis incapable de prendre une initiative, mais un bon exécutant" qui vouait une admiration sans borne à son patron, a-t-elle dit.
Quant à Amaury d'Harcourt, le "sulfureux vicomte", "l'aventurier fantasque", il a été poussé par "son sens hors du commun de l'amitié".
Le verdict est attendu jeudi.
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