Le chef de l'Etat plaide pour la maîtrise des dépenses de santé.
Le président Nicolas Sarkozy est arrivé à midi à Carcassonne dans l'Aude pour une visite consacrée à la modernisation du secteur public de la santé.
Nicolas Sarkozy a plaidé mardi pour la maîtrise des dépenses de santé dans un contexte de crise en jugeant, à la veille d'un sommet européen présenté comme crucial pour l'avenir de l'euro, qu'il ne pouvait pas être "la machine à dire oui à tout le
monde".
Lors d'un déplacement à Carcassonne, le chef de l'Etat a longuement égrené les efforts financiers consentis par l'Etat pour le système de santé depuis 2007 mais aussi insisté sur leurs nécessaires limites en temps de crise.
"Je comprends parfaitement le côté inépuisable des besoins mais je voudrais qu'on ait tous ensemble l'honnêteté de reconnaître que la France consacre à la santé des dépenses justifiées qu'aucun autre pays au monde ne fait", a-t-il estimé, rappelant que le nombre d'infirmiers avait augmenté de 25% depuis 2007 pour atteindre "près d'un demi-million" aujourd'hui.
Carcassonne - Nicolas Sarkozy et conférence de presse sur la réforme
du secteur public de santé - 25 octobre 2011
"Il y a une crise, je voudrais que chacun le comprenne (...) regardez ce qui se passe dans les pays qui n'ont pas fait les efforts au moment où ils devaient les faire", a poursuivi M. Sarkozy, citant la baisse des dépenses de santé en Catalogne (Espagne) ou le recul des salaires et des pensions en Grèce.
"Mon devoir de chef de l'Etat, c'est de faire droit aux demandes (...) et de les mettre dans un contexte qui ne conduira pas la France dans les affres" des autres pays européens, a-t-il insisté, "je suis bien obligé de tenir compte des réalités, je ne peux pas être la machine à dire oui à tout le monde".
Carcassonne - Nicolas Sarkozy avec les ouvriers du chantier
du centre hospitalier de Montredon - 25 octobre 2011
Au passage, Nicolas Sarkozy en a profité pour décocher au candidat PS à la présidentielle, François Hollande, accusé par la droite de manquer de convictions. "Si vous voulez quelqu'un pour dire oui... ça viendra, croyez-moi, ils sont nombreux", a-t-il raillé.
"Je suis persuadé que les Français comprennent cela, qu'ils savent que le monde est dur et qu'on ne peut pas s'exonérer de la réalité", a voulu croire M. Sarkozy, dont la cote de popularité reste faible à six mois du premier tour.
Le chef de l'Etat a enfin répété sa conviction que "le financement de notre modèle social ne peut pas reposer exclusivement sur le travail des Français" et estimé, sans autre détail, qu'il faudrait trouver "d'une manière ou d'une autre d'autre sources de financement pérennes".
Le chef de l'Etat a rencontré des élèves infirmiers et l'équipe pédagogique de l'Institut de Formation en Soins Infirmiers de Carcassonne.
Il avisité ensuite le chantier du nouveau centre hospitalier de Carcassonne
Le programme :
11h15 : Arrivée de M. le Président de la République à l’Institut de Formation en Soin Infirmiers (IFSI) à Carcassonne. Rencontre avec l’équipe pédagogique et des élèves
12h00 : Arrivée de M. le Président de la République sur le chantier du nouveau centre hospitalier de Carcassonne. Visite du chantier
12h30 : Table ronde de M. le Président de la République sur le thème de la modernisation du secteur public de la santé (Salle Albert Domec)
Nicolas Sarkozy aime le Languedoc-Roussillon.
C'est la seconde fois en moins d'un mois que le chef de l'Etat visite notre région. Il était à Alès et Mialet le 4 octobre pour parler écologie et gaz de schiste.
Il est venu également le 26 juillet dernier à Agde.