Le seuil d'un million de votants a été franchi à 13h au niveau national, pour un total de 2 379 383 votants.
La gauche aux urnes en Languedoc-Roussillon
Où voter pour les primaires socialistes organisées ce dimanche 09 octobre ? Quelques 200 bureaux ont été ouverts dans l'Hérault, dont 60 à Montpellier. Dans certaines communes de droite, ça a été un peu plus compliqué à organiser, comme à Béziers.
Jour J pour les six candidats en campagne intense depuis des mois : tous les sympathisants de gauche, démarche inédite en France, sont appelés aux urnes dimanche pour désigner celui ou celle qui défendra les couleurs du Parti socialiste à la présidentielle de 2012.
Quelques 200 bureaux de vote ont été ouvert dans l'Hérault, dont 60 pour la ville de Montpellier. Dans certaines communes de droite, ça a été un peu plus compliqué à organiser, par exemple à Béziers. Voir le reportage en vidéo.
Les bureaux de vote -- près de 10.000 au total dans le pays -- ont ouvert à 09h00,
chacun regroupant plusieurs lieux de vote habituels. Ils fermeront à 19h00. La direction du PS a promis un "premier rendu des résultats" vers 21h30.
Dans l'Hérault, à Villeneuve-lez-Maguelone, dès l'ouverture des bureaux, les organisateurs ont découvert qu'une partie des électeurs ne figure pas sur la liste électorale élaborée pour la primaire, d'après nos confrères de Rue89
Chose inédite en France, le vote est ouvert à tous les sympathisants de gauche et non aux seuls encartés PS comme c'était le cas depuis l'élection présidentielle de 1995.
Les conditions pour pouvoir voter: être inscrit sur les listes électorales, se munir d'une carte d'identité, signer une charte d'adhésion aux "valeurs de la gauche et de la République" et s'acquitter d'au moins un euro
Six candidats sont en lice dans cette primaire: les socialistes Martine Aubry, François Hollande, Arnaud Montebourg, Ségolène Royal, Manuel Valls, ainsi que le radical de gauche Jean-Michel Baylet.
Entre une séance de dédicace, une dernière visite de marché ou auprès d'ouvriers en lutte, chacun d'entre eux s'est encore employé samedi à convaincre qu'il sera le meilleur candidat pour battre Nicolas Sarkozy au printemps prochain.
En proche banlieue parisienne, Martine Aubry s'est déclarée "très confiante et très sereine". En campagne en Lorraine, François Hollande, favori des sondages, a dit espérer "un vote clair et net" au premier tour pour créer "une dynamique" en vue du second, le 16 octobre.
Sauf si un candidat obtient plus de 50% des voix ce dimanche, un second tour aura lieu dimanche prochain entre les deux finalistes. Une convention d'investiture du gagnant est prévue le 22 octobre.
Dans les collectivités d'outre-mer et les pays étrangers de la zone Amériques, ainsi qu'en Polynésie française, le vote du premier tour a déjà eu lieu samedi. Mais aucun résultat ne devait être communiqué à la presse avant la fin du scrutin en métropole. A Mayotte, le scrutin a été annulé, un vaste mouvement de grève contre la vie chère laissant craindre des troubles à l'ordre public.
Mercredi, les candidats ont débattu une troisième et dernière fois tous ensemble sur leurs programmes et positions respectives, sur le plateau de BFMTV. Des échange globalement policés, à l'image d'une campagne où les affrontements violents auront été évités, même si elle a connu son lot de petites phrases. Mme Aubry a par exemple mis en garde les électeurs contre "une gauche molle", en allusion à la mollesse supposée de M. Hollande.
Tracts, encarts dans la presse, clips vidéo, site internet, applications pour smartphone, porte à porte, etc., le PS a déployé des moyens très importants pour populariser ce scrutin sans précédent. Le budget de l'opération a doublé depuis son lancement, passant de 1,6 à 3,6 millions d'euros.
Jusqu'au bout les sondages ont donné François Hollande largement en tête, devant
Martine Aubry, alors que Ségolène Royal est talonnée par Arnaud Montebourg pour
la 3e place.
Pour autant, la fiabilité de ces enquêtes a souvent été mise en question ces dernières
semaines, faute de corps électoral connu. "Les sondages ont tendance à phagocyter
une élection, la primaire comme les autres", a dit au JDD Me Jean-Pierre Mignard,
porte-parole de la Haute autorité des primaires (HAP).
La grosse inconnue de dimanche est la participation (l'organisation table sur
1 à 2 millions de votants), et donc également le profil des électeurs. "Objet politique
non identifié", ce scrutin peut déboucher sur "des surprises", ont prévenu des
politologues.