Poussée de la gauche en Languedoc-Roussillon

La gauche ravit un siège de sénateur à la droite dans les Pyrénées-Orientales. Et le bastion lozérien vacille.

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La déception de Jacques Blanc

Le bastion de droite lozérien est tombe, Jacques Blanc battu de 4 voix perd son siège de sénateur. Un socialiste prend sa place, Alain Bertrand maire de Mende.

Christian Bourquin, élu sénateur, à la majorité absolue, dès le premier tour à Perpignan. En Lozère, un socialiste devient sénateur, fait historique sous la 5 ième République. Le sortant Jacques Blanc a été battu par Alain bertrand le maire PS de Mende.

Autant de signes d'une avancée de la gauche en Languedoc-Roussillon.

Dès le premier tour, le président du conseil régional du Languedoc-Roussillon, Christian Bourquin, "frêchiste" exclu du PS mais soutenu par son ancien parti, est élu.

Autre signe, historique celui-là, la Lozère, département rural, bastion traditionnel de la droite, enregistre également une progression de la gauche et le sénateur sortant Jacques Blanc (UMP) a été battu de 4 voix par le PS, Alain Bertrand.

Le coup est rude pour Jacques Blanc, ancien président de région, parlementaire depuis 38 ans, que l'on créditait de 30 voix d'avance. Est-ce à dire qu'il y aurait eu quelques défections dans le camp de la droite et du centre droit.  ?

Rappelons aussi que lors des dernières municipales des villes comme Mende et Langogne ont basculé à gauche.

Même chose lors des cantonales, le symbolique canton lozérien de Châteauneuf de Randon a été perdu.

La revanche du catalan avec AFP

Le socialiste Christian Bourquin, élu dimanche au Sénat, mettant fin à 30 ans de mainmise de la droite sur les sièges de sénateurs dans les Pyrénées-Orientales, avait pris, fin 2010, la présidence de la région Languedoc-Roussillon.

Christian Bourquin a été exclu du PS après les régionales de 2010, pour avoir figuré sur la liste Frêche, un de ses parrains en politique, alors que le PS présentait une liste officielle. Au total, 58 élus ont connu le même sort.

La plupart des élus ont été réintégrés, mais pas Christian Bourquin, qui s'est présenté aux sénatoriales sans étiquette, un atout pour rallier des grands électeurs de droite qu'il a côtoyés du temps où il présidait le conseil général des Pyrénées-Orientales (1998-2010).

L'exclusion du PS ayant été prononcée par la direction de la première secrétaire Martine Aubry (actuellement en congés de ses fonctions, ndlr), Christian Bourquin soutient la candidature de François Hollande à la primaire socialiste, comme la majorité des élus de Languedoc-Roussillon.

Pour les sénatoriales, il a cependant reçu le soutien du PS, qui présentait en même temps un candidat investi officiellement.

Ses amis comme ses adversaires saluent son habileté et sa pugnacité à la tête du PS catalan, qu'il a redressé, réorganisé et qui lui a permis d'être élu conseiller général (1994), maire de Millas (succédant à son beau-père, 1995), député (1997) et sénateur.

Ce fils d'agriculteurs de 56 ans sera jugé dans les mois qui viennent par le tribunal

correctionnel de Bordeaux pour une affaire de favoritisme dans un marché conclu

entre le conseil général des Pyrénées-Orientales et une

entreprise de communication. L'affaire a été dépaysée à la demande de l'élu.

Après avoir été opéré d'un cancer d'un rein en février, il se dit remis et prêt

à défendre les intérêts de sa région au Sénat.

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