Un ex-terroriste assigné à résidence dans le Tarn

Un ancien islamiste radical, Kamel Daoudi, loge dans un hôtel à Lacaune (81) depuis une semaine.

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Tarn : un ex-terroriste assigné à résidence

La commune tarnaise a eu la surprise d'apprendre qu'elle herberge un ex-islamiste. Depuis qu'il a purgé sa peine de prison cet homme ne trouve pas de pays d'accueil. Il est donc assigné à résidence par les autorités françaises.

Actuellement assigné à résidence, il doit pointer plusieurs fois par jour à la gendarmerie. Après avoir purgé une peine de prison pour "association de malfaiteurs en relation avec des actes terroristes", et avoir été déchu de la nationalité française, tous les Etats que cet homme a démarché refusent de l’accueillir. 

Kamel Daoudi, 37 ans, avait été condamné en 2005 pour avoir été une des chevilles ouvrières du groupe islamiste émergent Djamel Beghal, soupçonné d’avoir préparé un attentat à Paris contre l’ambassade des Etats-Unis, place de La Concorde.

Ouvert en mars 2005 à Paris, le procès du groupe de Djamel Beghal se conclut par la condamnation de ce terroriste du même nom à une peine de dix ans d'emprisonnement.

Kamel Daoudi, détenu depuis fin 2001, est considéré comme le «mentor religieux». Il écope de la même peine. Elle est réduite à 6 ans au procès en appel.

Un parcours hors-norme

Né en Algérie, Kamel Daoudi est arrivé en France à l'âge de 5 ans. Séduit par les thèses de l'islam radical, il interrompt sa licence d'informatique, entamée à Jussieu. Il travaille en 2000 comme animateur dans un cybercafé de l'Essonne et participe avec Djamel Beghal au discours radical à la mosquée de Corbeil-Essonnes.

Peu avant les attentats terroristes du 11 septembre à New-York, au printemps 2001, il se trouve avec le même Beghal dans des camps d'entraînement en Afghanistan.

Arrêté l'été 2001 au Royaume-Uni, la justice a libéré Kamel Daoudi en 2008.

D'origine algérienne, cet informaticien, père de famille de deux enfants, risque la peine de mort s'il est expulsé dans ce pays. Ses avocats ont essayé de faire retarder la procédure. L a CEDH, la Cour Européenne des Droits de l’Homme a annulé son expulsion en raison d’un grand risque  pour son intégrité physique s’il était remis entre les mains des services Algériens.

Déplacé et assigné trois fois dans trois départements français depuis 2008, le directeur de son dernier hôtel, au bout d'un an, ne souhaitait plus le voir dans son établissement. Ainsi, après la Creuse et la Haute-Marne, il s'est retrouvé dans le Tarn. Sa vie est rythmée par les pointages qu’il doit effectuer auprès de la gendarmerie.  

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