Irrifrance est une entreprise industrielle implantée depuis 35 ans à Paulhan, elle risque le dépôt de bilan alors qu'elle est bénéficiaire. Salariés, direction et élus locaux de tous bords politiques se battent main dans la main pour sauver l'entreprise .
Une situation incompréhensible car la santé financière de l'entreprise héraultaise est plutôt bonne.
250 à 300 personnes ont manifesté pour sauver l' entreprise d'irrigation installée à Paulhan.
reportage Valérie Cohen et Bruno Pansiot-Villon
Cette entreprise qui est pourtant un atout industriel prometteur est menacée de fermeture. Elle s'appuie sur un réseau de 80 distributeurs dans 60 pays pour distribuer ses matériels d'irrigation.
Elle risque le dépôt de bilan pour des raisons géopolitiques. Une bonne partie de son chiffre d'affaire provient de l'export, principalement vers les pays du Moyen-Orient dont la Syrie.
L'actionnaire principal est un proche de la famille du dictateur syrien. Ses relations et la situation géopolitque actuelle ont conduit la COFACE et la banque publique d'investissement à retirer leur soutien à Irrifrance.
Ces deux organismes assurent le risque que prennent les entreprises françaises à l'export, ce qui veut dire qu'Irrifrance ne peut plus exporter sur ses marchés traditionnels.
Si un accord n'est pas trouvé, elle risque de déposer le bilan au 17 novembre.
120 emplois sont en jeu.
Hier, la direction d'Irrifrance et les élus locaux qui soutiennent l'entreprise ont été reçus aux ministères de l'économie et du budget.
Ils espèrent que le gouvernement saura débloquer la situation.