Un Italien, en cavale alors qu'il était en résidence surveillée pour sa participation présumée à un trafic de cocaïne, a été interpellé à Port-Camargue, dans le Gard, lors d'une opération conjointe des polices française et italienne, a-t-on appris, jeudi, de source judiciaire à Nîmes.
Emmanuele Macchi Di Cellere, dit "Lele" Macchi, 58 ans, qui faisait l'objet d'un mandat d'arrêt européen en date du 8 septembre, a été écroué à la maison d'arrêt de Nîmes en attendant d'être ramené dans son pays, a indiqué la même source, confirmant une information du Midi Libre.
Cet Italien a été appréhendé, mardi après-midi, à Port-Camargue, commune gardoise du Grau-du- Roi, lors d'une opération menée par la Brigade de recherches et d'intervention du SRPJ de Montpellier et la police romaine, a encore précisé la même source.
Cet homme avait été identifié par des policiers en planque, alors qu'il regagnait son voilier à bord du duquel il avait pris la fuite, tandis qu'il était en résidence surveillée après deux ans de détention provisoire dans une affaire portant sur plus de 100 kg de cocaïne.
Le voilier avait été repéré alors qu'il se rapprochait des côtes françaises, a précisé la même source, selon laquelle les perquisitions n'ont rien permis de mettre au jour.
"Lele" Macchi est connu en Italie pour son passé d'extrême-droite en lien avec le terrorisme dans les années 1970. Aux enquêteurs français, il a expliqué avoir passé dix-huit ans derrière les barreaux pour "des faits que nous appelons terrorisme mais qui pour lui ne sont que de la subversion", a raconté la même source.
"Lele" Macchi a été présenté devant à un magistrat du parquet général de Nîmes, M. Christophe Raffin, lequel lui a notifié les éléments du mandat d'arrêt européen dont il fait l'objet.
Devant le magistrat, le quinquagénaire a annoncé qu'il accepterait d'être ramené en Italie, décision qu'il doit encore confirmer mercredi ou jeudi prochain lors de son passage devant le chambre de l'instruction de la cour d'appel de Nîmes.
Si l'Italien confirme son accord de retour, la justice française dispose d'un délai de 10 jours (délai qui peut exceptionnellement être repoussé encore de dix jours) pour le ramener dans son pays, a expliqué une source judiciaire.