Les novices posent souvent la même question. Combien ça gagne, un torero? La réponse est toujours la même : ça dépend. Sauf si on parle de José Tomás. Dans ce cas, la réponse est simple : plus que n'importe quel autre torero.
La lecture du quotidien mexicain El Universal nous le confirme . La réapparition de José Tomás a un coût. Et il est exorbitant : un peu plus d'un million de dollars hors impôts (920 000 euros) !
C'est évidemment le plus fort investissement réalisée par Rafael Herrerías à la tête de l'administration de cette arène depuis 20 ans.
Car le cachet de José Tomás bat tous les records : 1 300 000 dollars. C'est à dire 1 200 000 (un million deux cent mille) euros !
Pour se payer cette folie, les arènes ne peuvent en effet pas compter sur la seule recette des guichets. La capacité officielle est 41262 places. Comme il y a 20 ans pour les débuts d'Enrique Ponce, un plus grand nombre de tickets au tarif populaire a été vendu. On s'entassera au poulailler ! On a beau attendre 48 000 personnes demain, la recette ne dépassera pas 522 000 dollars (500 000 euros environ). Si on ajoute les autres recettes, les bars et les snacks de l'arènes, on n'arrive à peine à la moitié du cachet de José Tomás.
Et il faut payer l'autre torero, Joselito Adame. Et aussi les toros. La publicité. Les frais de fonctionnement de l'arène.
Rafael Herrerías ne peut pas compter, dans la colonne "recettes", sur les droits télés. Toute retransmission " par télévision terrestre, par cable ou satellite, ADSL, analogique ou numérique, gratuite ou payante, par internet, téléphonie fixe ou portable, ou par quelque instrument que ce soit susceptible d'enregistrer des images" est absolument interdite. Seules sont autorisées les trois minutes "réglementaires" de droit à l'information.
Quant au marché noir, il a beau atteindre des sommets incroyables, ses recettes n'entrent théoriquement en rien dans la comptabilité du spectacle.
C'est en tenant compte de toutes ces données, que l'enquête d'El Universal en arrive à la conclusion que la corrida de demain va coûter un million de dollars à l'organisateur.
Bien entendu, les parrainages publicitaires sont supposés couvrir tout ou partie de ce déficit.
Et quand on lit le compte rendu des corridas précédentes de la Temporada Grande, on se dit que de sérieuses économies ont déjà été réalisées au moment de l'achat des toros.
Souhaitons que demain ce dernier poste, essentiel, aura été aussi soigneusement étudié qu'un tel événement le mérite.
Et rendez-vous lundi sur cette page pour voir quelques images de l'événement. Plus de trois minutes, peut-être.
