Redouane Ikil comparaissait libre, devant la cour d'assises du Tarn, depuis le 28 juin dernier, pour sa participation présumée à deux braquages d'agences postales à Toulouse, en 2012 et 2013. Vendredi 5 juillet, il ne s'est pas présenté au tribunal et fait désormais l'ojbet d'un mandat d'arrêt.
C'est un véritable coup de théâtre qui s'est produit vendredi 5 juillet, 6ème et dernier jour du procès en appel des deux braqueurs présumés d'agences postales toulousaines, en 2012 et 2013.
Acquitté en première instance des faits qui lui sont reprochés, Redouane Ikil, l'un des deux co-accusés, ancien directeur de bureau de poste, ne s'est pas présenté à l'audience. Sans aucune explication.
Ses avocats, sa famille n'en ont pas eu. Pas plus qu'un contact - au moins téléphonique - depuis ce matin. Appelé à la barre, son frère Abdelhakim assure qu'il pensait que Redouane Ikil avait dormi à Toulouse, chez lui, avec sa famille.
L'accusé aurait été aperçu à Albi, vers 8 heures du matin, ce vendredi.
Que s'est-il passé dans la tête de cet homme de 47 ans, qui s'est défendu avec ténacité, à l'aide de ses trois avocats, jusqu'à aujourd'hui ?
Les débats ont été difficiles, tendus, de bout en bout.
Et jeudi soir, Fabien Djetcha qui ne reconnaissait qu'une participation minime à l'un des deux braquages a fait volte-face et reconnu tous les faits sur les deux séquestrations et extorsions de fonds.
Il n'a pourtant pas impliqué son co-accusé, Redouane Ikil.
Lors de leur plaidoirie, les avocats de l'ancien directeur de la Poste ont déclaré que sa fuite ne constituait pas un aveu de culpabilité mais un "aveu de terreur". Celle de retrouver une "vie en cage".
Redouane Ikil a en effet passé trois ans en détention préventive avant d'être acquitté par la cour d'assises de Haute-Garonne.
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