Le Conseil d'Etat a définitivement enterré ce mercredi la volonté des associations pro-corridas d'intégrer ces pratiques au patrimoine culturel français.
C’est la fin d’un feuilleton judiciaire qui dure depuis 2011.Le Conseil d’Etat a rejeté ce mercredi le pourvoi de deux associations, l'Observatoire national des cultures taurines et l'Union des villes taurines de France.
Ces deux organisations pro-corrida avaient contesté la décision de la cour administrative de Paris visant à exclure cette pratique de l'inventaire du Patrimoine immatériel de la France.
Les deux associations avaient obtenu en 2011 l'inscription de la corrida à l'inventaire du Patrimoine immatériel. Cette décision avait toutefois était infirmée en juin 2015 par la cour administrative.
Elles devront verser 3000 euros au comité radicalement anti-corrida (CRAC Europe) et à l’association Droits des Animaux.
"Nos adversaires voulaient sanctuariser la corrida, ce ne sera pas le cas", a commenté auprès de l'AFP David Chauvet, le co-fondateur de Droit des animaux.
Corrida radiée du patrimoine culturel français, le Conseil d’État confirme - https://t.co/M8gqzOc6sh
— CRAC Europe (@CRAC_Europe) 28 juillet 2016
Brigitte Bardot a aussi réagi de son côté et trouve « formidable d'avoir retiré définitivement la corrida du patrimoine immatériel de la France ».
La corrida est bien ancrée dans le Sud-Ouest de la France, et particulièrement en région Occitanie, avec des places fortes comme Béziers, Nîmes ou encore Vic-Fezensac.
L’inventaire français recense environ 300 pratiques variées comme la fauconnerie ou le compagnonnage.