En Midi-Pyrénées comme partout ailleurs, la pénurie des vaccins obligatoires pour les enfants

Les vaccins combinés DTP (diphtérie, tétanos et polio) et le BCG (tuberculose) sont en rupture de stock en Midi-Pyrénées comme partout ailleurs. La raison de cette pénurie ? Une augmentation des besoins dans le monde, après plusieurs épisodes épidémiques.

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Ils sont obligatoires mais bien difficile à trouver en pharmacie. Les vaccins DTP (diphtérie, tétanos et polio) et BCG (tuberculose) sont en rupture de stock. Seulement, les enfants doivent être vaccinés pour être scolarisés. Exemple dans une pharmacie de Mauzevin, dans le Gers, où le stock de vaccins est insuffisant pour répondre à la demande. Et cette pénurie s'installe durablement en France. 

Pourquoi cette pénurie ?

Michel Laspoueas, président du conseil de l'ordre des pharmaciens de Midi-Pyrénées déplore "des problèmes financiers et des laboratoires qui travaillent à flux tendu et n'ont plus de stocks."

  • Augmentation des demandes dans le monde
Mais le problème vient surtout d'une augmentation des demandes dans le monde depuis plusieurs années. En cause ? Une épidémie de coqueluche qui sévit aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et en Australie depuis deux ans. En tout, 17 pays ont revu leur calendrier vaccinal, suite à la forte épidémie de coqueluche de 2012-2013 en Amérique du Nord. La demande mondiale a augmenté de 50 % entre 2014 et 2015 selon Slate.fr.

  • Une production compliquée
Il faut dix-huit mois pour produire ce vaccin. Comme l'explique L'usine nouvelle, les vaccins sont soumis à des tests, environ 160 pour les vaccins anticoqueluche et le DTP. De plus, les laboratoires Sanofi-Pasteur et GlaxoSmithKline sont les deux seuls fournisseurs.

En attendant, l'agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a déclaré le vaccin anticoqueluche en "tension d'approvisionnement sur l'ensemble de l'année 2015 avec possibilité de ruptures de stock ponctuelles." Et concernant le BCG, vaccin contre la tuberculose, des "tensions d'approvisionnement" avec un retour à la normale d'ici fin 2015. Pour parer cette pénurie, le BCG est distribué dans les centres de PMI (protection maternelle et infantile) et centres de lutte antituberculeuse depuis le début de l'année. 

Quelle solution ?

En attendant un retour à la normale de la distribution, les médecins doivent donc adapter leurs prescriptions en combinant des vaccins, explique Gérard Jeffroy, médecin généraliste. "C'est une réalité aujourd'hui en France, de nombreux vaccins sont en rupture de stock. La situation devrait être meilleure en novembre, mais rien n'est certain."

Voir le reportage de Serge Djian et Thierry Villeger 

 

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