Procès inédit en Aveyron. Quinze personnes membres d'un groupe Facebook indiquant la présence de radars sur les routes du Rouergue risquent des peines de suspension de permis. Ces internautes parlent "d'hypocrisie" du système judiciaire.
L’incompréhension domine parmi les 15 prévenus convoqués mardi devant le tribunal correctionnel de Rodez. Tous sont membre d’une communauté Facebook qui publie des informations concernant la localisation de radars mobiles et de forces de l’ordre au travail sur les routes de l’Aveyron.
"Tu vois une camionnette bleue, un radar, des motards... viens le signaler" proclame la page Facebook ouverte en 2012. Les quinze automobilistes sont poursuivis pour "soustraction à la constatation des infractions routières".
Huit d’entre eux sont également mis en cause pour "outrages" après avoir employé des termes fleuris pour qualifier les gendarmes. Le procureur a requis des amendes de 300 à 500 euros à leur encontre.
Les prévenus parlent d’hypocrisie de la justice, en évoquant les systèmes d'aide à la conduite (type Coyote ou Wikango). Des dispositif parfaitement légaux…Tous risquent une peine allant de 15 jours à 4 mois de suspension de permis.
Le jugement a été mis en délibéré au 3 décembre prochain.