Le teknival qui s'est tenu ce week-end dans l'Aveyron a occasionné quelques dommages collatéraux sur les parcelles de terrain des agriculteurs locaux. Trois d'entre eux veulent porter plainte.
Agriculteurs et festivaliers font rarement bon ménage, les seconds ayant tendance à marcher littéralement sur les plates-bandes des premiers.Le teknival revendicatif qui s’est tenu le week-end dernier dans l’Aveyron ne fait pas exception.
Cette « free party » clandestine, dont le lieu a été gardé secret jusqu’au dernier moment, a rassemblé plusieurs milliers de " teuffeurs " (12 000 selon la police et 40 000 selon les organisateurs). Si la fête s’est déroulée sans incident majeur, ce rassemblement de masse pourrait avoir causé de gros préjudices à quelques agriculteurs.
Barrières abattues pour laisser passer les voitures, herbe et luzernes piétinées, déchets et débris de verre dans l’herbe, certaines parcelles ne pourront pas accueillir les troupeaux en pâturage.
et après les teufeurs sont des gros crades et ce sont les impôts qui payent le nettoyage du site maaais oui bien sur pic.twitter.com/vWHT0leXIo
— free (@Eugeniale_) 18 mai 2016
Malgré le nettoyage entrepris par des festivaliers et par la mairie de Millau, cela risque de ne pas suffire pour trois agriculteurs qui ont décidé de porter plainte. Ils devaient être reçus ce matin par la sous-préfecture.
Ils souhaitent obtenir une indemnisation pour le préjudice subi et que leurs clôtures soient réparées.
Faute de structures adéquates, les rassemblements massifs spontanés en pleine nature peuvent avoir des conséquences néfastes sur l’environnement : déchets, morceaux de verres, végétaux écrasés, herbe piétinée.
Une histoire qui rappelle le procès de Max Yasgur en 1970. Cet agriculteur américain avait accueilli sur ses terres le festival de Woodstock en août 1969, mais ses voisins l’avaient attaqué en justice quelques mois plus tard. Ils lui reprochaient d'être responsables des dégâts causés par un demi-million de festivaliers réunis pendant trois jours sur leurs terrains.