Cahors : l'hôpital va titulariser massivement des salariés précaires et recruter des infirmiers

C'est un plan d'embauches comme il n'y en a pas eu depuis 10 ans au centre hospitalier de Cahors. La direction a accepté de titulariser 47 salariés contractuels en CDI et de mettre "en stage", étape avant la titularisation, 58 personnels. Des infirmiers vont aussi être recrutés.

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L'hôpital de Cahors est le premier employeur de la ville : 1.200 salariés, tous secteurs confondus, dont 1/3 sont des emplois précaires.

"30%, nous n'avions jamais atteint ce nombre ! Il y avait urgence" reconnait Marie-Laure Roumegas du syndicat Force Ouvrière. Après un mouvement de grève le 20 mai dernier, la direction a accepté d'ouvrir des négociations et elle vient d'annoncer son plan de sortie de crise. Au total : 47 salariés vont obtenir un CDI, 58 autres vont devenir "stagiaires" (nom de l'étape avant la titularisation), et 17 infirmiers seront recrutés en juillet.

Il fallait renvoyer l'ascenseur aux professionnels de santé qui s'était engagés pendant la pandémie.

Pierre Nogrette, directeur de l'hôpital de Cahors

Mobilisation pendant la crise de la Covid mais aussi et surtout une attractivité mal en point et des difficultés à recruter. "Nous avons du mal à fidéliser notre personnel. Il était important de donner envie de rester dans notre établissement" explique Pierre Nogrette, le directeur de l'hôpital.
Laurence Chabert du syndicat CGT va plus loin et enfonce le clou : "On allait au carton ! Arrêts de travail, infirmiers qui partent, des gens de jours à qui imposent de faire des nuits, ce n'était plus possible. Aujourd'hui, on s'est mis d'accord pour que les nuits se fassent sur la base du volontariat." Les syndicats sont mobilisés depuis de nombreux mois sur le climat social au sein de l'établissement. "En 15 ans dans l'entreprise, je n'ai jamais vu ça. Et encore, nous sommes en activité réduite avec le contexte sanitaire. Quand on va reprendre une activité normale, je ne sais pas comment cela va se passer. " assure Marie-Laure Roumegas de Force Ouvrière qui se réjouit du plan annoncé mais elle reste très vigilante : "Nous ne voulons pas d'un effet d'annonce puis rien derrière. Ce que nous demandons, c'est un plan pluri-annuel. Dès qu'il y a un départ à la retraite, il y a une stagiairisation".

Si c'est donner une carotte pour ensuite faire passer des coupes, nous ne serons pas d'accord

Marie-Laure Roumegas, déléguée du personnel Force Ouvrière

La direction a annoncé que ce vaste plan serait effectif le plus tôt possible et que les recrutements auront lieu dès le mois de juillet.

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