A Gramat, dans le Lot, les travaux ont commencé pour construire une usine de méthanisation. 50 000 tonnes de matières organiques devraient y être traitées chaque année. Un projet qui suscite l'inquiétude de deux collectifs citoyens.
Sur le papier, c'est la promesse du développement durable et du retraitement des matières organiques issues de l'agriculture pour les transformer en énergie. Mais pour certains habitants du Lot, c'est aussi l'inquiétude de rejets toxiques au coeur du Parc naturel régional des Causses du Quercy. A Gramat, les travaux ont commencé pour construire un méthaniseur qui devrait traiter 50 000 tonnes de déchets organiques par an. Deux collectifs citoyens relaient les craintes des riverains.
"La méthanisation à la ferme, on est tout à fait pour" indique ainsi Laurent Wirth, habitant de Creysse "mais là, les intrants vont être collectés sur cinq départements jusqu'à Montauban, jusqu'à Aurillac et dans ces intrants, il y a non seulement du lisier mais des déchets d'abattoirs, des boues de stations d'épuration qui font que le résideu va être un résidu toxique".
L'énergie produite par l'usine de méthanisation devrait servir à chauffer l'abattoir de la coopérative voisine, "La Quercynoise", partie prenante du projet aux côté de l'industriel Fonroche. L'usine fait l'objet d'une autorisation préfectorale, dénoncée dans une pétition lancée par des habitants en 2016. Ils dénoncent un projet surdimensionné pour le département.
Voyez le reportage de Youshaa Hassenjee et Eric Marlot :