Six élus dont la maire de Laramière dans le Lot, condamnés pour prise illégale d'intérêt dans le cadre d'un projet d'implantation d'éoliennes sur le territoire de leur commune ont décidé de faire appel. Le projet avait finalement été rejeté en 2013 par les habitants.
Les 6 élus s'en sortent à bon compte devant le tribunal correctionnel de Cahors. Les condamnations sont en deçà des réquisitions du procureur, qui avait demandé des peines de prison d'un à quatre mois avec sursis et des peines d'amende de 1.000 à 3.000 euros. Les peines vont finalement de 1500 euros d'amende avec sursis à 3000 euros ferme. Il leur est reproché d'avoir profité de leur statut pour envisager l'implantation d'éoliennes sur des terrains leur appartenant. Ces élus avait participé aux délibérations municipales sur l'implantation du parc éolien alors qu'ils avaient un intérêt particulier dans l'affaire. Les 6 élus ont finalement décidé de faire appel de ces condamnations.
En juillet 2013, les villageois avaient été consultés et avaient rejeté le projet de la société Eoles-Res, par 99 "non" contre 87 "oui", soit seulement 12 voix d'écart. Eole-Res, dont le siège est à Avignon (Vaucluse), emploie plus de 160 personnes en France, selon son site internet.
Actuellement, aucune éolienne n'est active dans le département du Lot. Mais plusieurs projets sont à l'étude. Et la polémique est vive dans le département voisin de l'Aveyron, où une centaine d'éoliennes sont déjà en marche et une centaine d'autres ont été autorisées mais sont en phase de contentieux. Un collectif d'associations dénonce régulièrement dans l'Aveyron les méthodes des sociétés qui démarchent les communes, qualifiées de "spéculateurs de l'énergie"