Le loup s’est installé durablement en Lozère et les dégâts qu’il cause aux troupeaux augmentent chaque année. Une situation qui a conduit l’Etat à autoriser des tirs de prélèvement du prédateur. Une réponse forte décriée par les "pro" mais aussi par les "anti" loups.
Les pro-loup dénoncent la légalité de ces actions de chasse, les anti-loup déplorent son inefficacité.
La technique de battue est rudimentaire. Mais c’est la seule qui est autorisée. Des équipes de rabatteurs tentent de pousser le loup vers une ligne de tireurs postés sur la crête dans une zone prédéterminée.
Et ce n’est pas un loup que les rabatteurs ont trouvé sur leur chemin, mais les traces d’une attaque sur un troupeaux.
C’est la troisième fois que cet éleveur est attaqué cet été. Des attaques de plus en plus difficiles à supporter.
Pour les éleveurs attaqués, la réponse de l’Etat peut paraître insuffisante. Mais le loup est protégé par des textes internationaux. Le plan loup n’est rien d’autre qu’un système dérogatoire à ces conventions.
Ainsi, le tir de prélèvement autorisé s’inscrit au sommet de la hiérarchie de cet arsenal de défense. Alors face au scepticisme des éleveurs, l’Etat demande du temps.
S’il faut encore attendre pour connaître l’efficacité de ce premier tir de prélèvement, toutes les zones de la Lozère ne sont pas logées à la même enseigne. Sur le Mont Lozère, au coeur du Parc National des Cévennes, le Plan loup ne peut pas s’appliquer.
Si le plan loup apparaît comme une solution mitigée pour les éleveurs, il est fermement condamné par les associations de défense des animaux. L’arrêté autorisant le prélèvement d’un loup en Lozère a été attaqué, en référé, devant le tribunal administratif de Nîmes. Comme l’ensemble des arrêtés pris en France.
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Reportage F3 LR : S.Banus et Y.Leteurnier