La carte scolaire en Lozère inquiète les habitants et parents d'élèves de Saint-Martin-de-Boubaux. Trouver des familles pour venir s’installer dans les villages afin de sauver des classes menacées de disparition est devenu un sport très pratiqué dans les zones rurales.
La future carte scolaire, c'est le cauchemar des habitants et du maire de ce village des Cévennes.
A Saint-Martin-de-Boubaux, la situation est d’autant plus critique qu’il s’agit d’une classe unique. En cas de fermeture, le village perdrait son école et un peu de son âme.
La chasse aux habitants avec des jeunes enfants
Une famille venue du Gard est la dernière arrivée dans le village. Une arrivée qui s’est faite avec les encouragements de tous les habitants. Une hospitalité cévenole entre tradition et nécessité.
Si la mairie recrute, c’est parce que la classe unique de Saint-Martin-de-Boubaux est menacée de fermeture, faute d’effectif suffisant. Dans ce cas, les enfants seraient scolarisés dans la vallée voisine, au Collet-de-Dèze.
L’école publique de Saint-Martin-de-Boubaux est ouverte depuis 1888 sans discontinuer. Une fermeture serait une perte inestimable pour ce village isolé. Exemple avec le restaurant qui vit en partie en assurant le service de cantine pour les enfants.
Un enjeu vital qui a mobilisé une grande partie des 180 habitants, mardi, pour dénoncer une logique comptable incompréhensible vu des Cévennes.
Elus, parents d’élèves et syndicats d’enseignants ont appelé à une manifestation, vendredi, à Mende, pour dénoncer la future carte scolaire qui prévoit la fermeture de plusieurs classes en Lozère, où 60% des communes sont déjà privées d’une école publique.
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Reportage F3 LR : S.Banus et Y.LeTeurnier