Depuis mardi 8 juin, un collectif d'habitants de Saint-Etienne-Vallée-Française (Lozère) paralysent la vie municipale. Ils dorment sur place et demande la démission du maire de cette commune de 500 habitants située au cœur des Cévennes.
D'habitude si tranquille, le village de Saint-Étienne-Vallée-Française traverse une crise politique. Depuis le mardi 8 juin, sacs de couchage et pancartes occupent la pelouse devant la ferme des Prats, qui accueille la mairie de ce village du cœur des Cévennes ainsi que son office de tourisme. Ici, un collectif d'une trentaine d'habitants se relaie jour et nuit pour bloquer le bâtiment. Pourquoi ? Il souhaitent la démission du maire.
Tout remonte au dernier conseil municipal, en mars 2021. Ce jour-là, neuf élus sur 14 refusent le vote du budget proposé par le maire (SE) Patrick Berno, et le mettent ainsi en minorité. Depuis, le conseil municipal ne s’est plus réuni. Sans vote du budget, plus aucun dossier n’avance.
Depuis septembre, le maire n'adresse plus la parole à une majorité de ses conseillers. Il veut tout décider entre lui... et lui !
La mairie cadenassée et occupée
Sans dialogue, les tensions sont montées d'un cran : plusieurs habitants ont alors formé un collectif et ont cadenassé la mairie. Ils dénoncent la gestion du maire, qu'ils jugent trop individualiste. 4 ou 5 personnes restent sur place chaque nuit, et jusqu'à une cinquantaine sont réunies à l'heure du déjeuner.
De son côté, Patrick Berno, élu en mai 2020, n 'envisage pas de démissionner seul et souhaite dissoudre le conseil municipal.
Il y a d'autres façons de s'exprimer que d'enchaîner les portes d'un édifice public et de prendre la population en otage !
Les tensions sont loin d'être apaisées à Saint-Etienne-Vallée-Française. Une réunion de conciliation est prévue à la fin du mois de juin en préfecture avec tous les membres du conseil municipal.