Alors que la région bat des records de démographie et gagne chaque année de nouveaux habitants, mauvaise surprise pour Mende. La capitale lozérienne a perdu plus de 200 âmes en 6 ans et ce n'est franchement pas un détail dans le département le moins peuplé de France.
Les chiffres sont tombés. -0,3%, c'est le pourcentage de population perdue par la préfecture de la Lozère entre 2006 et 2011. Mende comptait fin 2011, 12.163 habitants en zone municipale et 16.455 en zone urbaine. C'est la seconde préfecture de France la moins peuplée, derrière Foix et devant Guéret et probablement la plus isolée.
Cette baisse du nombre d'habitants n'est pas une exception démographique. Face aux mastodontes du littoral, les villes comme Mende, Millau ou encore Aurillac ont du mal à faire le poids.
La démographie comme baromètre de la politique municipale
Alors, quand pour la première fois depuis 1968, Mende enregistre un recul de 215 habitants, c'est toute une commune qui s'interroge. Surtout à quelques semaines des élections municipales.
La baisse de la population a été constatée entre 2006 et 2011 par l'INSEE. Le chiffre sanctionne donc autant la politique de l'équipe actuelle que celle de la précédente.
De plus, la période en question a été marquée par la crise économique et la révision générale des politiques publiques qui a entraîné la suppression d'environ 400 postes de fonctionnaires dans la préfecture de la Lozère.
Ainsi, Mende n'est pas une exception. Millau et Rodez perdent aussi des habitants dans les mêmes proportions sur cette période.