On a le droit de s'appeler Menés sans nécessairement parler de foot à la télé. Daniel Menés est mince (ça aussi, on a le droit), il ne parle pas beaucoup et il torée. Il torée même très bien!
Dimanche à Madrid, dans une de ces novilladas estivales réputées "terribles" et devant un public composé majoritairement de touristes mais aussi d'aficionados "purs et durs", Daniel Menés a facilement dominé ses modestes compagnons de cartel. Mais il a surtout laissé entrevoir des qualités qui pourraient bien faire de lui la prochaine vedette madrilène. Fils d'Iluminado Menés (qui fut banderillero aux ordres notamment de Joselito) Daniel ne s'est pas "contenté" de montrer et démontrer qu'il était disposé à tout mettre dans la balance pour se faire un nom. Quelques uns de ses muletazos font déjà penser à ce qui se fait de plus raffiné dans le métier.
José Manuel, 30 ans bientôt, faisait ses débuts à Madrid : il n'a convaincu personne. Curro Durán, fils du matador Curro Durán, a montré beaucoup de facilité et peu de torería.
Les novillos de Sepúlveda (élevage favori des vedettes dans les années 80 du siècle dernier) avaient des armures et une corpulence qui les auraient fait passer pour de terribles toros adultes dans bien des arènes.
Plaza de toros de Las Ventas, dimanche 3 juillet.
6 novillos de Sepúlveda de Yeltes, sérieux. Mais parfaitement toréables les 3, 4 et 6
José Manuel : applaudissements et silence
Curro Durán : slence et silence
Daniel Menés : une oreille et ovation
Entrée : 1/4