Les maisons d'arrêt de Béziers et Perpignan ont été bloquées pendant plus de 3 heures, ce mercredi matin. Les gardiens de prison protestent contre l'arrêt des fouilles systématiques des détenus. Une mesure publiée dans la nouvelle loi pénitentiaire. Les actions seront reconduites jeudi.
Les personnels de prison manifestent contre l’article 57 de la loi pénitentiaire 2009. Cet article ne rend plus systématique les fouilles à l’issue des parloirs. Une action qui sera renouvelée jeudi, à Béziers.
Béziers (Hérault) - manifestation des gardiens de prison - 11 septembre 2013.
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© F3 LR S.Navas
Les gardiens de prison ont allumé un feu de détresse, ce mercredi matin, devant le centre pénitentiaire de Béziers, bloquant ainsi l'accès des familles aux parloirs.
Des visites à l'issue desquelles les détenus ne seront plus obligatoirement fouillés au corps, désormais, en application de la loi pénitentiaire de 2009.
Elle prévoit des contrôles ciblés, et non systématiques les syndicats sont contre.
Le mouvement est reconductible.
Selon la direction, il s'agit d'appliquer strictement la loi, comme le fait déjà ailleurs l'administration pénitentiaire mainte fois rappelée à l'ordre par les tribunaux. De ne fouiller les détenus, qu'en cas de suspicion.
Les manifestants à Béziers comme à Perpignan ont été délogés par les forces de l'ordre, mais dans l'Hérault, ils recommenceront, jeudi matin, dès 6h.
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Manifestation, mercredi matin,devant la prison de Perpignan.
Perpignan - manifestation des gardiens devant la prison - 11 septembre 2013.
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© F3 LR D.Bérhault
Perpignan - manifestation des gardiens devant la prison - 11 septembre 2013.
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© F3 LR D.Bérhault
Trois syndicats pénitentiaires minoritaires ont lancé un appel à une union intersyndicale en vue d'actions de protestation contre la réforme pénale et les conditions de travail des personnels surveillants, ont indiqué lundi à l'AFP des représentants de ces organisations.
L'initiative a été lancée par le Syndicat national pénitentiaire (SNP) FO, appuyé par le Syndicat national pénitentiaire
des surveillants (SPS) et le Syndicat libre justice (SLJ) CFTC.
"L'émiettement des actions syndicales récentes offrent et offriront un "boulevard" aux technocrates et autres idéologues qui détruisent la sécurité et la discipline dans les prisons par des dispositions et des mesures loufoques !", prévient un tract syndical dont l'AFP a obtenu copie.
Les trois organisations protestent contre la surpopulation carcérale et le manque d'effectifs et défendent l'abrogation de l'article 57 de la loi pénitentiaire de 2009, qui interdit les fouilles systématiques.
Elles critiquent également le projet de réforme pénale, qui doit être présenté en conseil des ministres le 2 octobre.
"Il y a un temps pour tout. Un temps pour le dialogue, un temps pour l'action", a expliqué Jérôme Massip, secrétaire national du SPS.