La femme enceinte, âgée de 26 ans, retrouvée morte chez elle à Sète dans le quartier de l'île de Thau, lundi vers 21 h 00, a été tuée par son mari. L'homme de 32 ans est passé aux aveux selon Christophe Barret, procureur de la République.
Après avoir nié les faits pendant plusieurs heures, l'homme, un marin de nationalité marocaine de 32 ans, a fini par avouer avoir étranglé son épouse.
Il devrait être déféré au parquet ce mercredi après-midi avant d'être mis en examen pour "homicide volontaire aggravé par deux circonstances", a précisé le procureur de la République Christophe Barret au cours d'une conférence de presse, étant donné "qu'il est son conjoint et qu'il a agi sur une personne vulnérable, la femme étant enceinte de quatre mois".
Un mandat de dépôt devrait être requis à son encontre.
Le corps de la victime présentait de nombreuses traces de coups, dont un coup à la tête, ainsi que des traces d'étranglement selon Christophe Barret.
Reportage à Sète et à Montpellier
N. Mutel et P. Trouillet
Devant les policiers, le marin, qui travaille pour un pêcheur, a expliqué que des insultes "de trop" proférées par sa femme envers lui et ses parents l'avaient fait craquer et qu'il avait frappé sa femme à la tête avant de l'étrangler.
Il n'y avait eu cependant jusque-là aucun signalement de violence même par les voisins, aucune plainte pour violence auparavant", a affirmé le procureur de la République.
Une enquête pour "homicide volontaire" avait été ouverte mardi par le parquet de Montpellier.
B. De Tugny
L'autopsie pratiquée mardi a confirmé la strangulation et a aussi mis en exergue des actes de violence, a indiqué le procureur de la République.
Le couple et leur fils de 4 ans habitaient dans le quartier populaire de l'île de Thau. Leur enfant, qui n'a pas assisté au meurtre, a été confié aux services sociaux.